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Channel: YURTAO, la voie de la yourte.
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Sur une plage déserte, notre machin.

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Au début ce n'est rien qu'un truc pour accrocher,

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un porte-truc éphémère mais utile, qu'on met n'importe où.

On ne cherche pas à faire de l'effet, on regarde seulement autour de soi,

la rivière, la plage, les galets, les vagues de bois épars coincés entre les arbres.

Jusqu'à ce qu'on récupère les drapeaux du radeau éparpillé qu'on a fait flotté la veille,

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et qu'on ramasse des galets et des bouts de bois flottés particulièrement jolis,

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il s'agit juste de faire sécher les shorts trempés,

parce qu'on est tombés en traversant la rivière à gué, à cause du courant.

C'est ici un petit coin de paradis mais il faut marcher et gagner l'autre coté des flots, c'est parfois périlleux.

Le lissé, les arrondis, les décrochements des morceaux de bois, trop beaux, ça nous inspire !

On dispose les branches les unes dans les autres sur le trépied, on les imbrique, les enchevêtre en équilibre,

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ça nous plait.

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On cherche toujours pas d'effet, mais l'assemblage hétéroclite commence à nous parler, il suffit d'écouter.

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On trouve ça rigolo, plus de cris, comme dans l'eau.

C'est encore plus joli à la fin quand on suspend les maillots des filles, à cause des volants.

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 Le soir, on se rhabille en dépouillant notre totem et on repart à la yourte, en laissant les drapeaux.

Peut-être que demain nul idiot n'aura vandalisé !

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Le lendemain, on revient avec trois pelotes, une par enfant, sans savoir ce qu'on va en faire.

Moi un peu, je me suis prise au jeu. Personne n'a touché notre bazar.

Après la baignade, sans rien dire, j'attache la première laine au bois et me transforme lentement en maman araignée.

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Alors les enfants accourrent !

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Pas besoin d'explications, encore moins de directives, les petites araignées s'activent

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 joyeusement jusqu'au gouter!

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On a trouvé une drôle de boule végétale pour le sommet

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et on a rajouté quelques bambous

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avant de retourner se baigner.

On revient mouillés, on tourne autour de notre bonhomme caduc bien bizarre,

on dévide les pelotes, on s'enhardit en larges brassées, on découvre le tissage fou, l'arachnéage géant.

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Les enfants ne demandent pas: C'est quoi?

Ils ne savent pas ce qu'ils font, ni moi.

On est en même temps concentrés et détendus, exités et rêveurs,

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exercant cette façon d'oeuvrer sans but qui est le nerf de l'âme.

Alertes, vifs et enthousiastes.

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On regarde notre machin et on voit qu'il est quelqu'un, surtout quand on l'habille.

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C'est fou comme on s'amuse, avec rien, avec trois brins,

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comme on est content d'avoir créé du vibrant avec du bois mort,

un machin qui ne ressemble à rien,

un engin plein de vent qui n'appartient à personne

et qui disparaitra à la première pluie,

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un épouvantail qu'on offre à la plage pour que les poissons soient bien surveillés.

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Alors, toi qui cherche une plage déserte au milieu de la foule charriant transistors, sodas et raquettes,

si tu vois un bidule plein de vent gonflant mon maillot suspendu entre trois petits drapeaux, 

ne décoche pas un croche-pied en passant,

mais suspend ta serviette, ton short, ton peignoir et ta casquette,

tu verras comme l'eau est bonne et les poissons super Zen sous l'oeil de notre zinzin,

et peut-être tu continueras ce qu'on a commencé, un jour de vacances à la plage,

un machin inutile et fugace totalement pacifique et périssable,

qui te rendra heureux, comme il nous a rempli de joie pour pas un rond...!

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De la simplicité volontaire

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Dans une ville, à cause de l'asphalte, on ne voit jamais la terre. C'est pourquoi je n'habite pas dans une ville, bien que la norme de ma génération, qui a connu durant sa vie une multiplication par 4 du nombre d'urbains, est de s'enfermer dans des locaux éclairés artificiellement, climatisés ou surchauffés au nucléaire, de se menotter à un écran et, quand elle se lève, de se déplacer d'un point à un autre dans des véhicules hermétiquement clos.

Je vis à la campagne dans un bled abandonné par les pouvoirs publics qui n'ont rien fait pour s'opposer à la fermeture de notre ligne de chemin de fer, le 6 Juillet 2012, coupant l'ultime lien qui nous reliait à votre civilisation. Ce jour là, en tant que dernière voyageuse, j'ai fais signer mon billet par la préposée qui en avait les larmes aux yeux.

Que personne ne me traite d'asociale, je me suis battue depuis des lustres pour éviter ça, éviter aussi qu'ils enlèvent la dernière cabine téléphonique de mon quartier, éviter qu'ils remplacent notre brave facteur avec qui je rigolais bien par un vacataire interchangeable hyper pressé blindé sous son casque de motard, mais voilà, tous les pauvres attardés qui ont le toupet de vouloir encore habiter en zone rurale sont lourdement sanctionnés et finalement, s'ils refusent de se payer une bagnole très polluante, définitivement exclus du système.

Je n'ai plus de voiture depuis bientôt dix ans et je n'en aurais probablement jamais plus, car je refuse de trimballer une tonne de ferraille au dépend du climat, un, je n'en ai pas les moyens, deux, c'est moralement, écologiquement et socialement insoutenable. J'ai abandonné ma voiture lorsqu'elle m'a abandonné. J'ai compris le timing, et jamais séparation n'a été plus fructueuse. J'ai cessé de me déplacer pour de faux prétextes, répondre à des impératifs absurdes, ou simplement m'amalgamer au flux. Je n'avale plus et ne fait plus avaler les particules néfastes échappées de la combustion de mon moteur diesel, et donc n'entretiens plus mon cancer, et par la même occasion, celui des autres. Je sais combien la terre souffre de l'extractivisme forcené et le nombre de siècles qu'il a fallu pour qu'elle produise les hydrocarbures que nous dilapidons. Je ne veux plus entendre ses atroces gémissements et encore moins en être l'auteur.

Je ne prends jamais l'avion car je déteste le tourisme et ne sais pas aller chez les gens sans y être invitée. Je ne me sens pas capable d'assumer une empreinte énergétique qui s'envolerait pour rejoindre celle des vingt pour cent de terriens qui consomment quatre vingt pour cent des ressources. Je me déplace à pied, en vélo, en bus et en train, mais je suis obligée d'éviter les transports collectifs car tout le monde y dégaine impunément son téléphone portable, dont les ondes ricochent sur l'acier des parois comme dans une boite de Faraday, et ce qui pourrait être un beau voyage devient vite une torture. Je fais mes courses une fois par semaine avec un simple caddy ou une cagette sur mon vélo et monte la-haut sur ma colline en répartissant scrupuleusement mes charges et mes efforts, afin ne pas concocter la maladie des déménageurs, d'abominables crises d'hémorroïdes, taxées par les pouvoirs publics supprimant le remboursement des crèmes adéquates, de maladies du confort. Quand au covoiturage, si on a la chance de ne pas être pris en otage par un bavard ou un beau parleur qui vous taille la tête au carré, de toutes façons, on a droit au portable. Alors, je marche. Mais j'évite les endroits fréquentés, donc les vallées, car le dioxyde de carbone, surtout en été quand il s'allie à la chaleur, m'asphyxie.

Je n'ai pas de maison. J'ai une yourte. C'est une tente, et les autorités, qui ont coupé le train mais envoient régulièrement les hélicos encercler mon campement, disent que c'est pas normal d'habiter dans une tente dans ce pays. Ils me cataloguent dans les mal logés et les délinquants.

Or moi, dans ma yourte, j'estime que je n'ai jamais été aussi bien lotie et aussi heureuse. Je l'ai voulu, ma yourte. Je l'ai fabriqué toute seule, à une époque où personne ne savait ce que c'était. J'ai du faire semblant longtemps, me cacher, pour pas qu'on m'enlève mes enfants à cause de ma façon d'habiter. On m'a quand même enlevé mes enfants, je n'avais qu'à avoir assez de muscles pour mettre une raclée aux voleurs, ou assez d'argent pour payer un bon avocat. La pauvreté n'en finit pas d'être un prétexte de riches et de revanchards pour s'accaparer la chair fraiche exploitable. Quand j'ai arrêté de me cacher, on m'a fait deux procès et on m'a expulsé. J'ai démontédans les temps. Je me suis installée un peu plus loin et j'ai juré que plus jamais je ne me laisserais chasser de chez moi car je ne suis pas une chienne. C'est clair, limpide, personne ne me sortira de ma yourte autrement que les pieds devant dans un cercueil. Je sais qu'on est de plus en plus nombreux à penser comme ça, à vivre comme ça. Je sais qu'il y a pas mal de filles assez farouches qui habitent tranquilles dans leur yourte sans faire chier personne, je sais le courage qu'elles ont déployé, et je les entend jurer comme moi, qu'elles s'immoleront par le feu si on les oblige à quitter le lieu de vie qu'elles ont choisi, où qu'elles resteront stoïques à se faire écraser par le bulldozer. Des Rachel Corie et des Mohamed Bouazizi, il y en a partout, surtout dans les endroits et les situations risquées. Voilà le genre de personnes qui peuvent tout faire changer. Des combattant(e)s du quotidien. Mais on a pas forcement besoin d'être mort pour réussir la révolution.

 Donc, vu que je campe dans la nature, je ne suis pas reliée aux monopoles de l'énergie et de l'eau. Les terroristes planqués dans les conseils d'administration des multinationales à triturer actions et fonds de pensions, qui exproprient le bien commun en le privatisant grâce aux règles de libre-échange ordonnées par l'OMC, le FMI et la banque mondiale, ont beau brouiller l'intelligence qui relie les œufs aux poules, le lait aux vaches, la nourriture aux forêts, l'eau aux rivières, l'air à la vie et la Terre à l'existence humaine, je suis responsable par ma consommation de la marchandisation des deux ressources vitales, la biodiversité et l'eau. Donc je ne bois que l'eau de pluie que je récupère dans des fûts sous ma yourte. Je n'ai pas de système d'épuration car j'ai éliminé de mes eaux grises ( avec lesquelles je peux arroser mes plantes puisque je ne me sers jamais de détergent et d'abrasifs chimiques) les eaux fécales porteuses de bactéries pathogènes, en utilisant des toilettes sèches. Je ne tire donc jamais la chasse puisque mes excréments se décomposent au fond de mes toilettes auto-construites dans une litière organique en sciure ou fougères déchiquetées.

Je n'ai que les astres pour m'éclairer, me donner l'heure et m'orienter, et l'huile de coude pour faire tourner ma chignole. Comme je ne veux pas valider la prochaine catastrophe nucléaire qui aura lieu, c'est mathématique, en France, je me chauffe au bois. Je n'ai pas de grosse tronçonneuse pour couper mes bûches. Seulement une scie. Et ça me suffit, car je passe l'hiver avec un demi mètre cube de buches et quelques bons pulls, vu que je n'allume mon feu que le soir après l'effort physique. Je supporte des températures de plus en plus basses, mais pas les locaux étouffants des édifices publics et des boutiques qui me déclenchent d'irrépressibles bouffées de chaleur.

Comme j'ai déménagé 63 fois dans ma vie, sans compter la bonne cinquantaine de montages et démontages de yourtes, que je n'ai pas de camionnette ni d'argent pour payer des gros bras pour mon barda, je n'ai plus d'armoires ni de meubles parce que c'est trop lourd. Je fabrique et décore des petits coffres ou des étagères démontables, quand ce n'est pas du mobilier textile cousu main, pliable et enroulable. D'ailleurs, j'ai fini par remarquer, non sans malice, que c'est au moment où je suis le plus allégée que j'ai le moins envie de bouger.

Je n'ai aucun vêtement de marque dans ma penderie, constituée de ma production de couturière autodidacte et de fripes récupérées, échangées, ou achetées au plus bas prix possible. Je trouve affreusement ringard ces écriteaux râpeux cousus dans la couture du col et de la ceinture, et pire encore, ces grosses et affreuses marques publicitaires que certains arborent sur le poitrail, servant docilement de bannière gratuite aux multinationales. Mes trouvailles sont immédiatement débarrassées de leurs étiquettes, que je ne jette pas: je les collectionne pour en tricoter un joli patchwork sur une pochette de rangement un peu narquoise à offrir à quelqu'un qui apprécie les objets utiles et singuliers. (une étiquette toute seule sur une fringue est franchement tarte, tandis que plusieurs étiquettes joliment détournées sont originales ...)

Quand l'heure est venue de faire un cadeau, je ne cours pas les magasins pour dégoter une connerie moche et onéreuse qui ne sert qu'à remplir les caves, les poubelles et les banques, je n'ai jamais aimé le shopping. J'invente et je crée un truc nouveau avec trois bouts de ficelle ou de bois. En ce moment, je confectionne des balles de jonglage, des ballons de foot, des bolas à rubans et des Chiffolines (poupées en boudins de chiffon), à destination de mes petits-enfants, neveux et nièces, ainsi que les enfants de mes invités. J'y passe du temps, je me régale, je pense à eux, je les vois déjà s'émerveiller et jouer avec mes cadeaux.

 

chiffoline

Je ne vais jamais au supermarché. Même pas pour le papier hygiénique vu que je procède à l'indienne avec l'eau de pluie. Pour m'alimenter sainement, je préfère les producteurs locaux sur le marché ou la vente à la ferme. Surtout, je cueille des plantes comestibles, ce qui me fait découvrir de super saveurs et protéger les variétés indigènes des alentours. Je ne mange pas de viande maltraitée, seulement du sanglier ou du mouton local choyés. Outre qu'une protéine animale nécessite dix fois plus de terre cultivable et d'eau qu'une protéine végétale, je n'ai jamais été capable de tuer la moindre bestiole : lorsqu'une invasion de fourmis rend ma vie compliquée, je négocie longuement avant d'employer les grands moyens, multipliant les avertissements. Quand aux scorpions qui traversent ma couche en pleine nuit, je les pousse dans un verre et les passe par la fenêtre pour les éloigner. Ils s'égarent encore souvent sous ma paillasse mais me rendent la politesse en ne me piquant jamais. Aussi, il n'est pas question de déléguer le sale boulot à des consortiums spécialisés dans la torture de masse. D'autant que faire faire aux autres ce qu'on a pas envie de faire soi-même est la racine même de l'engluement dans l'exploitation par le travail et le salariat, piliers de l'aliénation capitaliste.

Hum, j'ai dit fenêtre, parce que je n'ai pas de porte: j'ai récupéré mes entrées vitrées derrière des containers abandonnés.

Bien que j'ai un peu de compost puisque je recycle tous mes déchets, je ne cultive pas de jardin car ma terre est trop pauvre et je n'ai pas d'eau. Avec le réchauffement climatique, la sécheresse de plus en plus prolongée décourage mes velléités de culture. Je me contente de planter quelques arbres et de sélectionner parmi ceux qui poussent spontanément. Quand à la verdure dont je me régale, je tâche de la rapprocher de ma cuisine où poussent déjà, entre les casseroles et les bidons, le laiteron maraicher et la raiponce. Je ne me nourris que de fruits, légumes, œufs, champignons, fromage de chèvre et graines. Jamais de sucre ni de blé, affreusement dégénéré, parfois un peu de riz, pas de tabac ni de vin, n'ayant jamais aimé ni supporté l'alcool, ni de substances modifiant artificiellement les états de conscience.

Je n'ai pas de micro-ondes car je n'ai pas de congélo, d'ailleurs je n'ai pas de four du tout. Finis les tartes, tourtes et cakes, je ne cuisine que galettes, crêpes et beignets de farine de châtaignes, pois chiche et amarante, et quelques tajines. L'été, je concentre le soleil sur des panneaux réfléchissants qui font monter la température d'une cocotte noire, tandis qu'en automne et au printemps, si mon gaz d'appoint est tari, je cuisine au feu de bois dehors. Et l'hiver, tout marmitonne sur le poêle.

Je ne me discipline pas à un régime diététique, ni n'obéit à un gourou. Ma frugalité est le résultat de goûts affranchis des contraintes familiales et culturelles, de mon instinct de survie, de l'observation des effets de ce que j'avale sur mon énergie et ma santé, et du refus absolu de retourner un jour à l'hosto. Que tes aliments soient ton médicament, dixit Hippocrate.

Je n'ai plus de médecin traitant car il s'est trompé plusieurs fois sur mes symptômes alors que j'étais en train de passer l'arme à gauche, et que, de toutes façons, il m'a clairement prévenu qu'il ne monterait pas jusqu'à ma yourte. Quand aux médicaments aux plantes que je me faisais prescrire pour des bobos récurrents, ils ne sont plus remboursés. Donc je mise sur la naturopathie intuitive : je ramasse des plantes médicinales que je fais sécher pour mes tisanes et me suis constituée un boitier de secours avec des huiles essentielles. J'ai organisé ma vie selon des principes prophylactiques et hygiénistes éprouvés dans les pays à centenaires. Je ne suis pas à l'abri d'un accident, d'une rechute cancéreuse ou de l'usure, alors j'assume mes inconforts, mes douleurs, mes ralentissements et les risques de la dégénérescence, de la fatigue, de l'imprudence, du hasard ou de la malchance.

Je ne sors plus le soir, sauf en compagnie, mais je me méfie depuis qu'un muffle,un rustre, un indélicat m'a plombé au milieu d'un concert en pleine nuit. Je danse et chante dans ma yourte. Évidement je n'ai pas la télé, encore moins de « home cinéma ». Je ne suis pas inscrite sur Facebook car je n'ai pas besoin d'entendre ma boite mail cliquer à répétition pour me préserver de l'angoisse existentielle, et parce que je ne vois aucun intérêt à collectionner les photos d'inconnus qui se prétendent amis sans même avoir échangé une poignée de main. Je n'ai jamais compris quel ressort motive ceux qui gonflent leur identité comme une éponge en collectionnant leurs manies de consommation. En remontant à l'origine de ce réseau social, j'ai découvert que le petit macho en herbe qui l'a initié, devenu l'homme le plus riche du monde, n'était au début qu'un épouvantail en pantoufle hypnotisé par son écran, un type limite débile complétement déconnecté des réalités, incapable de se lier avec quiconque et surtout pas une fille. Victime d'une déconfiture amoureuse, il s'est vengé en inventant un système phallocratique de comparaison et de notation des mensurations et des avantages physiques des filles de son collège, doublé d'une échelle de leurs disponibilités sexuelles, système qui a fait boule de neige d'abord dans tous les collèges, puis dans les sociétés. Facebook est donc le fruit d'une revanche misogyne contre les femmes, les sens, le contact physique, la vie charnelle, concrète, relationnelle, et le bon sens. En tout cas, grâce à ce système auto-renseigné, les flics disposent du contrôle social et politique dont aucun fasciste n'aurait jamais osé rêvé.

Je n'ai pas de téléphone portable, malgré les injonctions de mes proches, parce que je refuse de hacher la continuité de mes journées par cette mitraillette qui pulvérise toute relation, concentration et intériorité, et parce que ma notion de vie privée et d'intimité exclue le traçage électronique. Mais la raison majeure immédiate est mon électro-sensibilité. Les maléfiques hyper fréquences pulsées de ce gadget de destruction massive me broient le crâne, pressurisent mes nerfs, fibrillent mon cœur, charcutent à coups d'aiguilles acérées mes muscles et mes os et m'empêchent de dormir. La raison majeure secondaire est que le Coltan, matériau extrait des mines du Congo pour rendre bien lisses, brillants et stylés vos millions de hochets high-tech pour cerveaux malléables, a provoqué une guerre qui a tué, loin des manchettes médiatiques, cinq millions d'innocents, et volé et pollué irrémédiablement les terres et les ressources des survivants.

Je n'ai pas de salaire car je suis bénévole, ringardement attachée à la gratuité de ce qu'il reste d'échanges non commerciaux, rebelle aux ordres et aux hierarchies, et de toutes façons, incapable de demander de l'argent à quiconque, même en vendant quelque chose de beau fabriqué de mes mains. Même si les pouvoirs publics me taxent d'assistée parce qu'ils me concèdent une allocation de survie, ils profitent un max de ma capacité de travail et de création qui est intense, car je suis passionnée, engagée, consciencieuse et foncièrement désintéressée. Présidente et responsable d'au moins deux associations conséquentes, je gère quatre cent membres et une quinzaine de salariés. A force d'inventer ce dont j'ai besoin, j'ai des compétences à partager. J'ai aussi plein d'idées et de projets pour la collectivité et le bien commun. Sinon, je tiens un blog régulièrement, qui me permet d'élaborer ma pensée et offrir les arcs en ciel de couleurs que j'arrive à capter dans les petites choses de la vie, un blog qui rend bien des services gratuitement, mais je ne gagne pas un centime avec.

Comme je n'ai pas de surplus et pas d'économies, je n'ai pas besoin des banques ni même du bas de laine. Je n'ai pas de chéquier car je suis sortie du système bancaire dès que j'ai compris il y a une vingtaine d'années sur quelle monstrueuse arnaque il est fondé et comment on se fait tous entuber par une clique de fourbes planqués sous des looks compassés. Je n'ai que quelques euros en billets et monnaie dont le montant, qui plafonne à trois divisions du seuil de pauvreté, ne nécessite pas de système d'alarme ni de vidéo-surveillance. Je n'ai pas non plus de carte bancaire pour faire de bonnes affaires sur Internet, mais heureusement j'ai quelques bons amis ou voisins qui partagent avec moi leurs commandes groupées de produits de première nécessité.

Finalement, je n'ai pas de dettes, contrairement à ce pays dont les élus en costard, qui huent une femme ministre parce qu'elle ose porter une robe à l'Assemblée Nationale, semblent totalement incapables de tenir les cordons de la bourse et nous ont mis dans un pétrin noir. Si toutes les ménagères tenaient leur foyer comme les politicards tiennent la République, ça fait longtemps que la France aurait été déclarée en faillite et aurait plongé, sombré, corps et âme.

Et pour finir, ô scandale, je n'ai pas de chiens, de chats, de perroquets, canaris, poissons rouges, hamsters, ouistitis, caïmans dans la baignoire, rien ni personne sur quoi ou sur qui exercer assujettissement ou domination, je n'ai que les malheureuses petites bêtes sauvages épargnées par l'holocauste animal perpétré par l'industrialisation des mœurs, dont les plus fidèles, mon amant le crapaud, toujours béat devant mon palier, et Samascotché, mon petit lézard, guettant sa chance sur mon toit pour tenter le vol au cou depuis le bord de la couronne décapuchonnée.

Enfin, je n'ai plus de problèmes personnels depuis que le pire m'est arrivé, la perte de ma fille.

Malgré tout ça, je ne me considère pas comme une marginale et encore moins comme une ratée.

Je considère au contraire que, bien que j'y ai mis le temps, je vis en équilibre avec ma planète et l'état du monde.

J'ai fais de l'abandon un art de vivre, et du manque, les limites de ma joie.

C'est probablement ce qui cause mon bonheur, cette sensation que, grâce aux erreurs et aux épreuves, j'ai réussi ma vie et suis en accord avec moi-même et mon environnement.

                                                                                       *   *   *   *   * 

C'est pour partager ce bonheur hors normes que je me suis présentée aux élections, bien que je ne sois rattachée à aucune organisation, parti, religion, secte, école, club ou tribu, ceci grâce à un sentiment océanique d'appartenir d'office à la nature, et donc à ce monde. Même si, par périodes, je le fuis pour me défaire des couches d'ego que la fréquentation de mes semblables coconne autour de mon fort intérieur.

Je me suis présentée aux élections juste pour expliquer qu'on peut être heureux en étant pauvre, libre en étant femme, et joyeux en étant sobre. Même en pleine crise.

Et pour dénoncer la perversité du dévoiement de la notion d'austérité, qui est un diable sorti tout droit de la duplicité du néolibéralisme corrompant tout le vocabulaire. La modération, choisie et assumée, est stigmatisée en austérité péjorative et rébarbative par les gloutons et les obèses, dopés par les psychopathes qui nous manipulent. Parce qu'ils voient bien que la terre s'épuise et qu'il n'est pas question qu'ils cessent de s'empiffrer, ils condamnent les peuples à se serrer la ceinture à leur place. Certains peuples en ont quand même profité largement et ne devraient quand même pas trop s'étonner que quand on mange trop, même si on est un ogre, arrive un moment où on a une indigestion. Si on boit trop, c'est la gueule de bois. Si on fait que courir, c'est le claquage ou l'insolation. Bref, tout abus se solde par un retour de bâton. C'est ce juste retour des choses, cette nemesis, ce rééquilibrage qu'ils appellent batardement l'austérité.

Si l'austérité ne pouvait que mortifier, alors pourquoi enferme-t-on les fous ? S'il est vrai que c'est pour les protéger d'eux-même en les cadrant serrés, alors la contention est salutaire. Car on ne peut se calmer et se retrouver qu'en touchant ses limites.

Je ne prône pas l'austérité, qui implique trop de gravité, même si l'heure est grave. Je préfère, contre la démesure du dictat du progrès, la tempérance, qui dose l'équilibre en toutes choses.

Avec mes solutions domestiques modestes, bien que je sois une cumularde d'exeptions, je n'ai rien inventé. Juste actualisé quelques bonnes vielles ficelles de la sagesse indigène ancestrale.

Mais évidement, avec tout ce que je n'ai pas, je ne suis pas très représentative de ceux qui ont tout, ou presque tout, ni de tous ceux qui en veulent toujours plus et surtout ne jamais lever le pied de l'accélérateur.

Je ne veux rien ni pour moi ni pour les autres. Je n'ai pas cette prétention. Je fais autrement en ayant recours à mon imagination, j'essaye différemment, et ce n'est pas toujours facile. Si ça marche, j'ai envie de filer le tuyau, c'est tout. Plutôt que des programmes, je présente des actes et des expériences simples, tout en plaçant l'authenticité, l'honnêteté, le désintéressement, la cohérence et l'intégrité en tête de mes valeurs. De toutes façons, question idées, d'autres les ont déjà  très bien pensé:  André Gorz, Yvan Illich, phares de ma jeunesse.

Voilà pourquoi je suis une femme politique atypique, parce que, de même que lorsque je me faisais tabasser par un ex, c'était politique, de même j'estime que les choix de ma vie privée sont politiques. Parce que si j'étais en position de gouverner un pays, je ne le gouvernerais pas différemment de la façon dont je mène ma vie.

Évidement, électoralement, je me suis plantée. En plus d'une indifférence méprisante des médias pour les petits candidats, j'ai pâti, comme José Bové aux présidentielles 2007 plafonnant à 1,3 pour cent des voix, du vote utile. Les Objecteurs de Croissance, même alliés avec le NPA, n'ont pas franchi la barre du un pour cent, entrainant le non remboursement des frais de campagne et d'imprimerie.*

Bien que j'ai obtenu le meilleur score d'entre mes partenaires, grâce surtout au vote de quelques cabanoniers et sauvages des Cévennes, ceux pour qui je me bats, bien trop souvent, ne votent pas : les pauvres, les étrangers, les révoltés, les exclus, les petits, les indiens, les mystiques amoureux de la terre, les sans voix, les générations futures... De plus, avec la bipolarisation et le brouillage médiatique, les positions minoritaires, qui sont pourtant garantes de la diversité et de la vitalitéde la démocratie, sont injustement qualifiées d'excentriques.

Mais j'ai au moins eu l'occasion de me remémorer combien brutale est la politique quand ceux qui briguent le pouvoir se croient près du zénith, le jour où je me suis fait massacrer par les militants communistes du Front de Gauche; en particulier par leur candidat dans ma circonscription venu déployer son arrogance dans ma mairie, élu à qui j'ai osé poser une question un peu trop incisive sur le nucléaire. Là, j'ai vu surgir en relief des lambeaux d'images terrifiantes de mes lectures sur le Goulag, et, quand j'y repense, je comprends pourquoi, parmi les misérables voix des égarés qui n'ont pas voté facho ou productivisme UMPS en glissant mon nom dans l'enveloppe au fond de l'isoloir, j'ai récolté celles des Russes et des Chinois dissidents réfugiés dans ma commune.

Voili, voilou, je vous souhaite à tous, chers lecteurs courageux d'avoir lu jusque là, d'exellentes vacances. Je reconnais que ce texte est un peu long, ( et un peu austère) mais c'est des provisions pour la route: j'ai pointéd'autres textes en liens, dont certains que vous avez bien aimé et que vous pourrez relire à l'heure de la sieste.

 

* J'ai accepté de me présenter parce que le MOC ( Mouvement des Objecteurs de Croissance) supporte la charge financière du processus électoral. L'absence de financement public du à ce résultat nous a mis en difficulté financière.

C'est pourquoi le MOC a lancé un appel à souscription.

Ceux qui payent des impôts seront déductibles des deux tiers de la somme donnée sur le montant de leurs impôts 2012.

Vous pouvez envoyer un don de soutien à l'ordre de l'ADOC (Association des Objecteurs de Croissance), avec mention « souscription MOC » et l'envoyer à :

ADOC. Pallières. 30140 Thoiras.

 

 

Mandalas pour la paix.

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 La matière dont nous fabriquons nos abris en yourte 

1

n'est pas un objet inerte, passif et fragmenté.

La Voie de la yourte accorde à la matière élémentaire,

2

en correspondance avec le somatique,

3

ensemble mis en œuvre par les arts de transformation,

3b

un statut sacré, holistique, non dualiste.

4

Un prélèvement de bois, de terre, de minéral, de fibres végétales,

s'inscrit dans un acte de révérence envers la grande donatrice,

5

la généreuse Gaïa.

L'insémination du Vivant par l'art manuel,

6

la magie de combinaison des formes

inspirée par le respect des dons de la terre mère,

6b

ne conduit pas à rejeter le matérialisme,

mais porte à la spiritualisation de la matière.

6C

C'est pourquoi le désir viscéral de pérennité de l'espèce des femmes,

cette fécondité qui les relie à la capacité de la nature à se régénérer,

ne peut être régulée qu'en lui attribuant un caractère sacré.

6d

Quand on s'agenouille devant une source,

on lui reconnaît un caractère ineffable quasi miraculeux.

7

Quand on respecte une fonction, on ne la sabote plus.

Quand on respecte une personne, on ne la viole plus.

Quand on « perd son temps »à se prosterner

devant le miracle de la vie,

on n'en a plus pour se lancer des bombes.

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Quand les femmes retrouvent leurs aiguilles de couturières,

leurs pinceaux d'enlumineuses, leurs fourneaux d'alchimistes,

leurs écheveaux de tisseuses, de tricoteuses,

leur adresse de modelleuses, de potières, d'orfèvres,

leur confiance d'initiatrices et de bâtisseuses,

leur art de conteuses et de guérisseuses,

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qu'elles désertent massivement l'armée des prédateurs et des casseurs

et le spectacle de l'étalage du vice et de la violence;

quand les hommes accordent à leurs rêves,

à leurs femmes et à la nature

une part belle de l'attention qu'ils réservent

à leurs ambitions de conquête et de domination,

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quand tous ensemble on mutualise nos habiletés,

nos talents et nos intelligences

en saluant l'apport du plus humble comme le plus précieux,

et que, dans un océan d'expédients,

on prenne le temps d'écouter,

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alors enfin pourrait se broder,

avec les mandalas réunis des peuples en travaux,

le grand Quilt de la paix.

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Composition:

Fleurs d'agapanthes, feuilles de bambous, cailloux blancs, fleurs de laurier, fleurs de bougainvilliers fraiches et séches, fruits du cyprès, fruits du palmier, amandes en coque, lantanas, feuilles de figuier, romarin, feuilles d'olivier ...

 

Du jeûne

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 On dit que le jeûne est un acte spirituel.

Ça me fait bien rigoler.

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Pendant le jeune, je ne pense plus qu'à manger. C'est une obsession.

J'ai faim, profondément faim. C'est une épreuve très prosaïque.

Je me sens minable, tellement dans mon ventre, et rien dans la tête.

Ce n'est pas vrai que c'est le bon moment pour prendre de la hauteur, régler sa vie.

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On rampe. On cherche un brin d'herbe comestible.

Les odeurs, les parfums deviennent une torture raffinée très cruelle.

On salive devant tout ce qu'on peut pas toucher, avaler, gloutonner.

On est frustré, nerveux, irascible, jaloux de ceux qui déjeunent, goutent, dinent, soupent …

On a le ventre dans les talons et on est prêt à talocher tous ceux qui déglutissent.

Alors, quand c'est fini, quand on se remet à table,

c'est le bonheur, le grand bonheur!

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On a attendu ça pendant des jours, on a tenu, bigre, on a le droit de se rattraper!

On se relâche, mais on est pas très fier de soi, car au fond,

on sait pertinemment, humblement et assez ironiquement,

que cette extase n'est pas du tout spirituelle.

Elle est triviale, même si on a la révélation de goûts décuplés.

Par contre, après, quand on reprend le cours normal de la vie,

qu'on a compris quelle chance on a d'avoir tous les jours de quoi remplir son assiette et sa panse,

il se produit un grand blanc, comme avant un nouveau film.

Et quand on replonge dans le cours des choses, alors là, c'est une explosion de lumière.

Pas du tout comme si on avait compris une énigme, gagné un test d'intelligence,

ou retrouvé un objet perdu longtemps cherché.

Ce n'est pas une réponse à un problème, une prière, un désir.

C'est une trêve. Une actualisation.

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L'ajustement par le réel des scénarios compliqués de la vie.

Il ne reste que la lumière des projecteurs.

On a perdu l'habitude de réfléchir, l'appel du ventre a éliminé toute autre préoccupation,

tout s'est décrispé, désincrusté.

Le nettoyage intestinal a désengorgé, lubrifié et purifié l'intestin psychique.

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De ce vide, l'action n'a plus besoin de nous, qui s'origine d'elle-même.

Le geste coule de source, pas besoin de préméditation,

les plans et les logiciels de calculs sont aux chiots,

les bilans et les grilles de prévision au compost.

Tout est prêt et propre comme après une grande lessive de printemps.

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Tout ce dont on a besoin est là, rutilant.

Les casseroles brillent au soleil,

les draps blancs, les débardeurs, les culottes et les chaussettes claquent dans l'air vif,

les gens qu'on voulait pas voir ont disparu,

ceux qu'on aime se pointent gentiment avec le sourire,

et on a plus qu'à tendre la main, tout est là, disponible, qui s'offre naturellement.

On a plus en retour qu'à donner son corps aux actes,

et les choses s'enchainent toutes seules.

On est ébahi par cette fluidité, cette légèreté.

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Et c'est là, à ce moment là seulement,

qu'on comprend spirituellement l'expérience du jeûne qu'on a vécu.

Et on découvre que le jeûne, ce n'est pas une tactique. Pas une posture.

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Pas une technique de jouvence, pas une méthode, pas une pratique spirituelle.

C'est simplement, seulement, un rééquilibrage.

On est allé trop loin, on a passé des limites, on est gavé, on a exagéré,

on se croit au-dessus de tout, on est orgueilleux, vaniteux, imbus de sa vie.

Ou alors au contraire, on est dépassé, frustré, dévalorisé, dégouté,

on accepte pas son incapacité, sa faiblesse et on en fait une dépression.

Dans les deux cas, on frise l'indigestion de soi.

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On a un besoin viscéral d'un contact avec ce qui n'est pas soi, l'anti-ego.

Et si on n'est pas complètement cloué au pilori par la machine qu'on est devenu

en laissant sa direction à la volonté de puissance, on prend la décision de jeûner,

d'arrêter d'en rajouter, de philosopher sur tout le dominé, le compressé et l'étouffé

qui se vérole à l'intérieur de soi comme un poison.

La méditation est une forme de jeûne.

S'assoir sans rien faire, un peu tous les jours, ne plus être occupé,

c'est vider les poids de la balance pour abandonner l'aiguillage au souffle.

Dans le silence du Moi, l'inutile perd de sa substance et s'évacue de lui-même.

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C'est pourquoi ont dit que le Zen est au delà des mots.

Que le Zen, ce n'est que Zazen, l'assise.

Mais même là, on peut encore jeûner, encore diminuer.

Supprimer l'ascèse, le vouloir, la bonne posture.

Jusqu'à ce qu'il ne reste vraiment plus qu'à ne rien faire, qu'à laisser passer.

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Les histoires accrochées à nos cheveux et nos basques s'affadissent et succombent,

comme un jardin qui n'est plus arrosé.

Héros ou ratés s'évanouissent comme des succubes.

On laisse passer, on est plus obstrué, et alors on entend.

On entend le flux de la vie.

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On contemple, on se fond dans le flux, et alors,

on devient juste content.

 

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Pas d'échappatoires.

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Sur la crête d'où le regard embrasse le vallonnement des collines, je marche jusqu'à la vieille chapelle.

Au bout du chemin, dans la petite église, un immense silence m'accueille et je tombe à genoux.

En face, en plein milieu, le soleil traverse le vitrail où la grande Mère ouvre ses bras.

Une colombe plane. Dans le saisissement du vide de sons et de gestes, l'émotion m'envahit, je frissonne comme devant un amant tant attendu. Pas de croix, pas de passion, deux roses sur l'autel nu.

Levant le front, HPIM2778

je me noie dans le sourire de la mère, dans ses yeux bleu d'azur transpercés de lumière, remplis de compassion. Elle est belle la grande Mère, avec son large voile bleu transpercé de soleil. Elle dépose un long manteau d'ouate douillette sur mes épaules. Une douce chaleur se répand dans mes bras, ma poitrine. Je voudrais rester là longtemps, sans bouger, enveloppée dans ce feutre de silence.

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Mais la porte grince. Quelqu'un rentre. Suivi d'un autre. Interloquée, je me retourne.

Un homme fonce vers le chœur, en fait le tour au pas de charge, ordonne à un comparse de reculer le pupitre en fer forgé contre le mur. Il considère l'autel en bois, une œuvre d'art imposante, avec une moue réprobatrice, retourne au fond, ouvre la porte en grand. D'autres types pénètrent dans l'église en bavardant comme dans un troquet. Abasourdie, je me retourne à nouveau. Je dois être transparente car les types ne me saluent pas, tous bardés d'instruments de musique. Ils installent sur la nef centrale des micros pour un concert. La chapelle est d'un seul coup transformée en scène de fracas. Consternée, je me demande si je deviens paranoïaque. Même ici ! Même au fin fond des Cévennes, dans la maison de prière de Celui qui ne se fait entendre que dans le silence du cœur, cette maison de Dieu pourtant tellement délaissée, je ne peux leur échapper. La société du spectacle envahit tout, les endroits les plus reculés, les plus sacrés. Malgré le vide de mes croyances, une lueur de rage contre l'église prostituée me traverse. Personne ne s'excuse de déranger mon recueillement.

« J'avais beau fuir au fond des bois, une foule importune me suivait partout » dirait Rousseau.

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Il n'y a plus de sanctuaire.

Je sors, abattue.

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Personne dehors.

Plus loin, j'emprunte un sentier qui serpente vers la vallée. Je longe une bergerie.

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Un mouton rasé fonce vers moi en cliquetant ses clochettes, avide de rencontre. Mais une masse de couleur happe mon regard au bout du chemin. Sur la murette, un bel oiseau s'est statufié.

Je m'approche doucement. Tête fine au pelage gris, tunique marron, queue longue en damier noir et blanc, petit bec crochu, c'est un faucon crècerelle. Il doit être blessé. J'essaye de l'approcher doucement mais il se sauve en sautant. Je le suis, tamisant mes pas. L'herbe est haute, pas foulée depuis longtemps. Ses ailes à moitié déployées ne répondent plus, celle de gauche écartée et ballante semble incapable de se replier. La chasse vient à peine de commencer. Si ce faucon n'est pas soigné, il est foutu. Mais j'ai beau avancer le plus doucement possible, il s'échappe en sautillant désespérément sur la murette. Je ne peux pas me jeter sur lui. Je comprends que je ne pourrais pas l'attraper. Je m'assois dans l'herbe au milieu d'une touffe de chénopodes. L'oiseau s'immobilise sur une pierre, à trois mètres. Si je me lève, il repartira dans sa fuite en avant.

Il est condamné. Il ne volera plus jamais.

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Je m'identifie à ce joli rapace blessé, à la vue si claire, si perçante, au si beau plumage de bronze, ailes pendantes. Je suis habillée comme lui d'un camaïeu de bruns et d'ocres, j'ai perdu mes ailes, je fuis le monde, mais je n'arrive plus à décoller. Je contemple fixement le faucon crécerelle condamné et les larmes me montent aux yeux. L'oiseau ne bronche plus. De nouveau, le silence.

Partout autour, des arbres fruitiers abandonnés croulent sous les pommes,

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les poires, les coings, les figues, les fruits de la passion,

les mirabelles, les quetchs, les grenades, les pêches.

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Les treilles abondent de raisins.

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Pas que notre ensauvagé" clinton ",

mais aussi du raisin de table biologique, délicieux, sucréà souhait.

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Rien n'est ramassé.

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Il n'y a plus de paysans, que des vieux désolés,

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des épouvantails cabossés,

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et des mas isolés retapés pour les vacances des bourgeois.

Même en août, malgré les concerts à la chapelle pour occuper quelques touristes de fin de saison,

c'est le désert.

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L'air est saturé de l'odeur aigre des fruits pourris

en train de fermenter dans les champs.

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Cette opulence en putréfaction, ce gâchis d'aliments, est une insulte à la vie.

Je connais la valeur d'un seul arbre, d'une seule pomme, parce que j'ai épousé la pauvreté en esprit, parce qu'un simple pommier, un noisetier et une vigne peuvent assurer ma survie.

Ces arbres derrière des haies abandonnées, des murettes en ruine et des grillages rouillés, abondent de fruits qui ne sont pour personne. Alors que dans la corne de l'Afrique, la famine fait rage, que des enfants meurent pas milliers chaque jour, que des mères s'effondrent de détresse, volées de leurs terres vivrières au profit de grandes plantations de roses et de tulipes, vendues pour décorer les salons des bécasses occidentales. Trois dizaines de onze septembre 2001 par jour en nombre de victimes, passées sous silence ! 365 millions d'êtres humains tombés en dix ans sous les tirs feutrés du terrorisme alimentaire.

Et ici, une profusion sans preneur. Amertume de l'injustice.

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Relents moisis. Sur la restanque à ma gauche où a brouté un cheval, s'alignent des oliviers. Personne n'emmènera les olives au pressoir. Ils achèteront l'huile industrielle d'Espagne aspergée de trente-six produits chimiques. Affligée, je ne peux me détacher du faucon figé. Sa tête rentrée dans son cou, bien qu'aux aguets, il paraît tout recroquevillé. Il a certainement conscience de sa situation.

Je ne peux rien pour lui. Et que puis-je pour l'Afrique ?

En Somalie, pas une goutte de pluie n'est tombée depuis trois ans. Avant la colonisation, les systèmes autogestionnaires d'irriguation et la régulation indigène permettaient une vie de subsistance. Plus maintenant.

Il n'y a pas d'échappatoires.

Je n'ai pas d'ailes, je ne suis pas un oiseau.

Nous sommes tous cloués à ce monde.

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Hom(m)e intérieur

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Toi qui as vu la foudre effondrer ta maison

Et qui, sans baisser les bras, sans perdre la raison,

As pris un violon malgré ton bras cassé

Et glissé sur les cordes l'archer sans trembler,

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Qu'il reste dans ton cœur plus de fleurs que d'épines

Surtout ces fleurs des champs aux ombelles minuscules

Que, d'un pas aveugle, les gens du commun piétinent;

Toi qui, admirant les plus frêles campanules,

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Est puissant sans dureté, et fort sans violence,

Tendre aux heures tièdes, fredonnant au crépuscule;

Quand, désarmé la nuit, nu et sans défenses,

Un seul de tes soupirs effraie les tarentules;

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Toi qui peux tout brouiller, d'un geste tout casser,

Mais laisser sur la table la clef de ton camion,

Et puis, être là, de nouveau, régénéré,

Prêt à recommencer sans poser de questions,

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Si tu as tout ton temps mais pas d'emplacement,

Des plages de sable blanc à contempler le vide,

Lovées entre les vagues des souvenirs d'antan,

Et que nul ne puisse te faire lâcher la bride

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Du tigre farouche que ton destin chevauche;

Toi qui crois sans idoles et connais sans livres,

Qui aimes avec passion et jouis sans débauches,

Qu'un instant sans particularité t'enivre

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 Autant qu'un beau festin ou qu'un vin recherché;

Si je t'entends même quand tu es silencieux

Et te vois sans maquillages et non déguisé

Au moment où, sur la scène, tu joues le mieux ;

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Si, quand tu es triste, l'océan vibre et gémit,

Et que, quand tu payes tes dettes, l'orage rugit,

Que tu sois prêt à tout, en étant sûr de rien,

Et n'épargne ni ta joie ni ton chagrin,

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Toi qui oses être toi sous le regard des juges,

Être toi encore lorsque la roue se renverse,

Être toi toujours quand la haine se déverse,

Sans accuser personne à l'heure du déluge;

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Toi qui, un jour de chance, vois le monde à tes pieds

Mais continues pourtant ta tâche d'artisan

Sans claironner partout ta souveraineté,

Et puis cèdes ton trône à un petit enfant;

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Si, un jour de deuil, en enterrant tes morts,

Ta bêche tout à coup cogne un coffre à trésor

Mais que tu persévères à creuser plus profond,

A creuser dans la terre à travers le charbon,

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Pour trouver cette source, cette eau claire et limpide,

Que ta graine réclame pour intime arrosage,

Dédaignant dans la boue tout cet or insipide,

Je connaitrais alors qui a pris le visage

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 De mon frère intérieur, de mon hom(m)e du dedans.

 

Composition:

Sable, morceaux de coquillages blancs, liserons, algues, scabieuses, cailloux noirs polis par la mer, chardons, plumes de mouettes...

 

Programme de la Convergence cevenole Septembre 2012

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Les 28, 29 et 30 Septembre 2012 au Vigan dans le Gard,

CHEYEN donne rendez-vous

à une Convergence Cevenole

 cercle taoiste

R éinventons E nsemble l' E nergie et le L ocal 

à l'initiative des collectifs Viganais Stop Gaz de Schiste, 

les anti-nucléaires Javatomik,

les groupes locaux de la transition,

les collectifs de la décroissance et de l'écologie radicale

sur le thème de le Relocalisation et de l'Energie,

 avec nos amis de la Tribu Arc en ciel,

 et des habitants en yourtes de l 'association CHEYEN.

 tous présents dans le village des énergies alternatives.

convergence le vigan

 

Programme des journées:

 

Vendredi 28 septembre

 

10h00-17h00 Journée pédagogique autour du thème : "Vivre son quotidien sans polluer/détruire la planète"

Parcours guidé de sensibilisation aux alternatives énergétiques et écologiques pour petits et grands.

 

20h30 vidéo conférence/discussion, "L'énergie libre, qu'est-ce que c'est ?", par le collectif gardois "Créativ'Energie"

 

Samedi 29 septembre

Matin : stand et animation sur le marché, inauguration de la "Placette de la Transition"

 

14h30-19h00Ateliers discussions/débats

 

14h30

 

  • L'habitat alternatif et éco-lieux en Cévennes (dôme)Légitimer les façons de vivre plus cohérentes avec le défi écologique et humain des temps présents ou comment sauvegarder un avenir à nos enfants et aux enfants de nos enfants. En présence des réseaux Rahmabaman (auto-constructeur en Cévennes) et Cheyenne (le peuple des yourtes)

  • Co-voiturage (barnum 1)Entre citoyens et élus, mettre en place sur le pays viganais une organisation fonctionnelle de co-voiturage

  • La permaculture (barnum 2) Pour introduire des solutions s'inspirant de la nature, mutualisons nos savoirs et observations.

  • Gaz de schiste (auditorium du collège/lycée)Le point sur l'actualité et la mobilisation. En présence de membres de collectifs locaux (Ardèche, Le Vigan, …)

16h30

  • Rencontre avec les producteurs locaux (dôme) Comment le consommateur peut-il devenir acteur dans une démarche solidaire avec les producteurs. Vers une mutualisation des savoirs, des outils.

  • Rencontre avec Pierre Péguin de la coordination antinucléaire Sud-est (barnum 1) De Fukushima à Marcoule - opposons-nous à la construction d'Astrid

  • Notre responsabilité de consommateur face aux pays producteurs de matières premières (barnum 2)

  • La relocalisation énergétique (auditorium)Décentraliser la production énergétique, un enjeu de la transition avec ENERCOOP, ENERCOSO (coopérative solaire de Sommières)

 

18h30

 

  • Monnaie locale (dôme)

Une monnaie locale : pourquoi faire et comment faire ?

  • La démocratie directe territoriale (auditorium)

Discussion/débat autour du film "Marinaleda, un village en utopie", le film de Sophie Bolze animé par le C.E.N.

 

Toute la journée, projections de films documentaires à la salle de la Gerbe :

15h30 : Films Le Méné, Gossing, comment passer à une énergie locale citoyenne avec la C.E.N. (ComitéÉducation Nouvelle)

Danger nucléaire, RAS, Comment va ta source, L'homme qui plantait des arbres, Saga cité, En transition, La rondeur des jours…

 

A partir de 20h30 effervescence artistique

 

Dimanche 30 septembre

10h00-12h00

Retour des ateliers, synthèse, actions à mener ou à développer localement ou à porter à nos élus.

 

 

Pique-nique Locavore

 14h00

Cercle de parole, témoignages d'expériences positives en pays viganais, habitat, cantines scolaire, éducation, agriculture,…

 

Ateliers des collectifs afin de travailler à leurs projets pour l'année.

 

 

Durant les 3 jours, ateliers pratiques d'alternatives concrètes

La journée du vendredi sera plus particulièrement destinée aux scolaires.

 

FABRIQUER SA LESSIVE ET SES PRODUITS MENAGERSVoilà des années, nos grand-mères utilisaient la cendre pour rendre leur linge plus blanc que blanc. Quelques années passent et l’on oublie ces recettes simples et non polluantes. Atelier de fabrication de lessive à la potasse et réflexion sur les produits ménagers.

 

UTILISER LA MACHINE A LAVER A PEDALEPour découvrir d’autres manières de faire sa lessive sans consommer d’énergies fossiles. Au-delà d’une solution globale applicable à tous pour laver son linge (quoi qu’on puisse très bien imaginer des salles de sport laverie-automatique dans les villes) c’est une réflexion apportée sur notre consommation d’eau et notre impact environnemental.

 

ALLER AUX TOILETTESL’eau c’est la vie. Quel respect lui accordons-nous ? Les toilettes sèches sont une solution simple qui permettent une diminution nette de notre facture d’eau et de notre pollution : sans odeur. Une reprise en main de cet aspect de notre quotidien !

 

TRAITER LES EAUX USEES : La phytoépuration Comment traiter de manière autonome nos eaux usées

 

CUISINER : UN NOUVEL ART DE VIEAteliers graines germées, keffir, Kombucha, atelier participatif de fabrication de pain ou biscuits cuits au four à bois, découverte de la cuisson solaire grâce à l'utilisation de four, cuiseur et séchoir solaire, découverte de cuiseurs à bois économes, le frigo africain : comment ça marche ?, présentation de la vie d'un rucher et d'une ruche auto construite.

 

SE VÉTIR Présentation d'un atelier couture de fabrication de vêtements sur mesure fonctionnant à l'énergie solaire « Imagine toi même, ton habit, choisis la forme, la couleur, la matière et accompagne la réalisation »

 

HABITER Présentation et montage en directe d'habitat léger, nomade, auto construit (yourte, dôme)

 

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 ARTISANATDémonstration de cardage et de filage de la laine, ainsi que de tissage à l'aide de métiers à tissés auto-construit.

Présentation de fabrication de meubles en carton.

 

VIVRE AVEC LES ANIMAUX Présentation d'une ferme pédagogique nomade (animaux de la basse cour...) ainsi que présentation d'un âne bâté (atelier pratique de coupe et de chargement de bois)

 

Et bien d'autres choses encore…

Nature et progrès, chauffe eau solaires, cuiseurs solaires, vélos électriques, …

Et aussi des ateliers pour créer, s'exprimer, partager

 

 Expositions

Les sites pollués dans notre région, exposition de photographies sur le thème de la transition, exposition sur les déchets nucléaires montée à partir d'extraits de presse qui met en évidence que la filière nucléaire produit à chaque étape des déchets toxiques dont certains le resteront pendant des milliers d'années

Stands des 3 collectifs et des partenaires invités

 

 Radio Escapades animera un plateau radio sur le site pendant les 3 jours

 

Et bien sûr, de quoi boire et manger, espace enfants, animation, caravane des toilettes sèches…

 

Une monnaie complémentaire dédiée sera utilisée pendant ces 3 jours

 

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Pique-niques partagés entre amis des yourtes.

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La journée du Dimanche 23 Septembre

est riche en rencontres

autour de nos habitats modestes et légers.

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(Aquarelle gracieusement offerte par son auteure: Debla )

804347Au Cantoyourte à Bessèges ( 30 160 Gard)

à l'initiative de l'association CHEYEN,

une journée de rencontre amicale avec pique nique partagé est proposée,

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réunissant des habitants et sympathisants des yourtes,

des habitants du territoire et des associations locales.

Le matin à 10H nous discuterons de l'organisation d'une grande fête pour Avril 2013,

avec la constitution d'une équipe de bénévoles.

Puis nous partagerons nos repas tirés du sac en toute convivialité.

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Après-midi récréative permettant des échanges fraternels.

Amenez vos goûters, vos cueillettes de fruits de saisons!

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804347A la Sorga, à Campagne (24260 Dordogne)

un pique nique de soutien est organiséà partir de 11h.

Sera exposée la situation de ce camp expérimental installé depuis une dizaine d'années,

menacé de procès par la DDT de Sarlat.

Une sommation de démontage des structures en place

a été réceptionnée par les résidents en Mai dernier.

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Un débat suivra le repas commun pour trouver des parades, des solutions,

et décider des actions à mener.

Voir leur site

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Une nouvelle victoire juridique pour un paysan habitant en yourte!

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jena-Luc Preaux au tgi de perpignan

Voici une conclusion très satisfaisante aux poursuites contre Jean Luc Préaux, domiciliéà Banyuls sur Mer( 66850), dont la procédure en correctionnelle s'est étalée sur les années 2011/2012.

Ce viticulteur implantésur son terrain agricole au lieu dit « Le franc » depuis Avril 2007 cultive vignes et oliviers. Il exploitait déjàen fermage depuis une dizaine d'années ce terrain, situé en zone naturelle, avant de l'acquérir auprès de la Safer en 2006.

Il se loge dans une yourte avec ses fils, range ses outils dans un hangar en bois et élève des chevaux.

Suite à une requête d'une voisine propriétaire de la résidence secondaire "La tour Pagès", la plainte est classée sans suite par le procureur qui a considéré Jean-Luc "en état de nécessité".

Mais on est encore sous le gouvernement Sarkozy qui envoie des consignes dans les ministères pour soutenir les poursuites. Jean-Luc est donc convoqué au tribunal de Perpignan le 15 septembre 2011 pour « occupation d’une tente de type yourte, en méconnaissance du plan local d’urbanisme et omission de Déclaration Préalable pour un abri bois et trois cuves de récupération d'eau ».

L'affaire est renvoyée au 16 Février 2012 au TGI de Perpignan. La mairie constituée partie civile se retire. La DDTM demande la remise à l’état antérieur sous peine d’astreinte de 50 Euros par jour.

Le paysan bénéficie du soutien d'Halem, de Solidaires 66, de la Confédération paysanne régionale et nationale, de Défense Habitat Léger (Ariège) affiliée au DAL (Droit Au Logement).

Maitre Summerfield, l'avocate du prévenu, pose une question prioritaire de constitutionnalité.

"La condamnation à la destruction ou l'enlèvement d'une yourte, un cabanon ou une caravane, lorsqu'il est le seul habitat d'une personne, constitue une atteinte au droit au logement", faisant du prévenu un sans abri.

Le procès est d'abord renvoyé au 24 mai 2012, avant d'être une nouvelle fois renvoyé après les vacances d'été.

Procès contre une yourte et une activité agricole: http://www.halemfrance.org/spip.php?article85

Un viticulteur au tribunal menacé d'expulsion de sa yourte:

http://www.lindependant.fr/2012/02/16/un-viticulteur-au-tribunal-menace-d-expulsion-de-sa-yourte,117338.php

"Je vis dans une yourte pas pour le plaisir, par nécessité»http://www.lindependant.fr/2012/02/17/tribunal-je-vis-dans-une-yourte-pas-pour-le-plaisir-par-necessite-condamne-a-detruire-son-mobile-home,117542.php

 

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Enfin, Jeudi 20 septembre au matin, le tribunal de Perpignan rend son délibéré,

rejette la demande de destruction de la yourte du viticulteur et prononce la relaxe.

Me Summerfield, dont la question prioritaire de constitutionnalité n'a pas été retenue, est très contente de cette décision.

"Même si je ne connais pas encore la motivation sur laquelle s'appuie le tribunal. Nous avions invoqué différents moyens, l'état de nécessité, le défaut d'affichage interdisant le camping sur le site… Il faudra donc attendre le jugement écrit. En tout cas c'est un très bon résultat, d'autant qu'il était absurde de poursuivre quelqu'un comme M. Préaux, qui vit de façon écologique et dont le travail de débroussaillage est cité en exemple dans le bulletin municipal…".

En relaxant l'agriculteur, qui a fait le choix de vivre dans une yourte installée sur son terrain faute d'autre logement, le tribunal correctionnel a mis un terme à plus d'un an de procédure.
Jean-Luc Préaux, entouré de membres de son comité de soutien, a exprimé son soulagement en espérant "que cela puisse servir d'autres causes".

yourtes

Voici ce qu'en dit la Confédération Paysanne du Gard :

Pour de nombreux petits agriculteurs, en particulier ceux qui s’installent progressivement ou vivent, comme Jean Luc, dans des zones où le prix des logements est devenu prohibitif, le recours à l’habitat dit « léger » devient fréquent, dans un vide juridique propice aux inégalités de traitement.

Loin d’être un choix, ce recours est souvent pour les paysans le reflet de contraintes subies :

- décalage croissant entre prix du logement et revenu agricole

- offre de logement limitée (les retraités vendant leurs terres mais non leur logement)

ou détournée au profit du résidentiel « haut de gamme »,

- permis de construire agricoles de plus en plus restrictifs,

- locations réservées au tourisme saisonnier,

- Habitats à Loyers Modérés éloignés des lieux d’activité agricole, les communes de moins de 3 500 habitants n'étant pas soumises aux 20% de logements sociaux...

La Confédération Paysanne  soutient tous les paysans qui revendiquent, à travers leur présence physique, le maintien d’une activité agricole réelle dans des zones devenues spéculatives.

Elle appelle les collectivités à prendre conscience du rôle joué par les agriculteurs dans l’entretien de leurs territoires et le maintien des services publics à l’année (écoles, postes...), rôle que ne remplissent que rarement le développement touristique et résidentiel secondaire. Elle les appelle également à répondre aux besoins en logements à loyer modéré au plus près des activités agricoles pour éviter le recours à des solutions précarisantes et conflictuelles. Elle les appelle enfin, au-delà des clichés, au dialogue avec des paysans en recherche de solutions pour le maintien de leur activité agricole, dans le respect des contraintes d’urbanisme quand celles-ci savent comprendre les leurs.

www.conflr.org

yourte campagne

 PS: Note de CHEYEN:

Nous pensons que le Parquet ne fera pas appel, car les socialistes n'appliquent pas la politique d'intrusion de la droite sur l'indépendance de la justice.

Si le ministère de la justice, sous régime socialiste, donne évidemment des directives de politique générale, il ne pratique pas l'acharnement et la remise en cause des juges, tels qu'ils furent pratiqués systématiquement sous le régime du karscher.

Nous nous réjouissons donc fortement de ce jugement!

Et bonne continuation à Jean-Luc et ses fils sur ses terres!

 

5 Octobre 2012:

Nous venons d'apprendre que le parquet fait appel !

Grave, très grave, mes dernières illusions sur ce gouvernement socialiste se sont envolées !

Je présente mes plus plates excuses à tous ceux qui ont cru à mon optimisme.

 

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Barrières de tissu

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barrière symbolique

Quel besoin de s'enfermer derrière un grillage

quand de simples bandes de tissu récupéré peuvent suffire

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à enclore symboliquement ce qu'on veut délimiter ou préserver ?

La barrière de chiffons multicolores

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marque le cadre de vie éphémère de l'humain

posé temporairement sur la terre.

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Les franges de rubans bariolés s'intercalent joyeusement

au milieu du vert chlorophyllien des végétaux

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sans causer le moindre dégât.

Cousus sur de longues bandes ou nouées sur des bambous,

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l'enceinte de fripes est plus efficace qu'un barbelé.

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Elle dissuade les démons autant que les gros mammifères.

Doublé d'une circumambulation méditative ou incantatoire,

le périmètre où s'inscrit les yourtes s'avère ainsi parfaitement sécurisé.

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Pas de palissade bouchant l'horizon,

une simple lice de chutes d'étoffes bigarrées suffit

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à marquer la limite qui permet de se sentir chez soi.

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Toute architecture en légèreté implique

neige et barrière

une géométrie mobile et des entraves minimum à la nature.

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Une clôture en dur défonce le sol et dérange l'humus,

bouleversant la riche bio-diversité qu'il abrite.

Cet effort de l'homme pour se cuirasser repose

sur sa volonté d'appropriation et de colonisation de l'espace.

Tandis que la clôture en tissu filtre sans blesser, sans cloisonner.

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Elle signale, elle interpelle, elle contraste, elle fait sourire.

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Suspendue entre les branches, livrée à la danse des airs, arachnéenne,

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la rampe de tentures descend du ciel vers la terre

comme les plumes de l'aile d'un oiseau recouvrent sa progéniture.

ou balance une petite brise

La haie statique et massive de bois cloué,

de fer, de pierre ou de ciment entrave et emprisonne,

alors que les cantonnières sauvages de coton et de soie,

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les lanières ondoyantes de nylon et de tergal,

les voilages brillants, les étoles transparentes et les calicots impertinents,

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attrapent la lumière en réveillant la profondeur des sucs organiques.

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Leur frivolité, leur nature éphémère et la frélitude du chemin ainsi tracé,

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toujours révocable, libère de la peur.

Loin des remparts de la propriété exclusive,

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les balustres de chiffons choisissent pour toute démarcation

la brise de l'aurore et du crépuscule, le seul souffle du divin.

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Annonces yourtes, terrains, divers, automne 2012

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Petites annonces YURTAO.

Pour publier une petite annonce sur Yurtao, vous pouvez:

1) Envoyer votre texte en cliquant en bas de la colonne de gauche sur "Contacter l'auteur", il sera publié dans ce message.

(Pour une yourte, votre annonce doit comporter des informations sur la provenance et la superficie de votre yourte.)

2) Ecrire directement votre annonce dans les commentaires de ce message en n'omettant pas de spécifier vos coordonnées.

Pendant les vacances, nous vous recommandons de publier votre annonce dans les commentaires, car le bureau de Cheyen est fermé.

Pour répondre à une annonce où n'apparait pas le contact, cliquer sur "contacter l'auteur" en bas de la colonne de gauche du blog. Ce service est gratuit mais il est fortement recommandé de le soutenir en adhérant àl'association Cheyen. Bulletin d'adhésion là: bulletin_d_adh_sion_seul

Les annonces les plus récentes sont en premier.

Merci de signaler lorsque votre annonce n'est plus valide !

 

*** Je vis sur un terrain de 2,5 ha (je suis proprio) sur lequel j'aimerais accueillir d'autres yourteurs (dans des yourtes de type tente).

Que ce soit des gens dans la galère, des nomades qui cherchent à se poser un temps ou d'autres qui souhaitent poser leur yourte pour démarrer un projet, je suis ouvert à tout tant qu'il s'agit d'une démarche écologique, recherchant l'autonomie et un rapport privilégié avec la nature. Si il s'agit d'adhérents Cheyen, c'est encore mieux !
Je suis sur la commune de Ponteils-et-brésis dans le Gard, en pleine forêt et sans voisins. Il y a de l'eau sur le terrain. Pas de problème à ce jour avec le maire ou qui que ce soit d'autre...
Si vous connaissez quelqu'un que cela pourrait intéresser, n'hésitez pas à donner mon numéro de tel: 0678668470. Thomas.
Merci d'avance !!

 

*** A Tamboures (Haute-Garonne) pour cause de divorce, mon terrain de 15000m2 est en vente.

Je reste à l'écoute de tout ce qui se fait dans le respect de la Terre et transmet aux personnes intéressées. Je souhaite à tous de belles constructions de plus en plus faciles à mettre en œuvre grâce au partage....

Sabine WebeR    lasource14@gmail.com
 mon terrain à Cazaril-Tamboures 31580



***  Magali et Olivier 06 67 23 91 64   06 50 81 87 23  à Sommières (Gard) donnent :
   - un chassis nu de roulotte (de voyage) de 9 m
   - un mobil-home à retaper (9m X 3m)

 

*** Terrain à vendre.

Bonjour,
j'ai acheté un terrain il y a 5 ans dans le Limousin ( au Chalard) pour mettre ma yourte, j'y ai fait venir l'eau et l'électricité. Il est constructible. Et le projet d'une phytoépuration y avait été accepté.
J'ai changé de projet de vie, je vends ce terrain de 5000m² 15000 euros.
Si vous le souhaitez vous pouvez me joindre au 06 20 09 66 98.
Bonne continuation à vous dans vos chemins.

 

***Construction d'une yourte en Auvergne/ vente isolant + porte

Bonjour à tous,
J'ai commencé la construction d'une yourte en habitat principal cet été en Haute-Loire pour m'installer sur une ferme. Je ne suis finalement pas resté sur la ferme et comme je bouge beaucoup depuis, je ne sais pas quand et où j'installerai ma yourte une fois finie.
Je serai dans le jura quasi jusqu'à la fin de l'année 2012 pour un stage agricole, du coup je vais essayer de fabriquer ma roue les weekends. J'ai aussi découpé ma toile extérieure (en acrylique 300g/m²) mais j'ai galéré pour régler la machine antique que l'on m'a prêté et n'ai pas réussi la couture. Je pense qu'il me faut essayer sur une machine industrielle, du coup si quelqu'un a un bon plan.
Sinon comme j'ai stocké du matériel chez des amis, que je ne vais pas l'utiliser tout de suite, qu'il me sera peut être plus simple d'en racheter sur place si je devais monter la yourte loin, et aussi que j'ai les poches sacrément vides, je souhaite revendre l'isolant et la porte.
La porte d'excellente qualité est faite en Mélèze. Elle est composée d'un ouvrant vitré de 90 cm de large et de 180 cm de haut et d'un fixe de 40 cm de large et de 180 cm de haut. Elle est vendu 700€ au professionnel qui me l'a fournie.
Concernant l'isolant, de la laine de chanvre:
Prévu pour isoler une yourte de 6m de diamètre, hauteur mur 1,80m; hauteur au centre 3m. (4 couches au toit, 3 couches au mur)
Désignation : Laine de chanvre aiguilletée. Epaisseur: 1cm environ
Largeur des rouleaux : 2,4m. Quantité: 95 Metre Linéaire soit 95*2,40=228m²
Prix Unit: 4,80€/ML
Description 100% Jute +/-1000g/m². En 3 rouleaux de 30ML/72kg + un morceau de 5ML
Le tout acheté 456€, vendu 375€
Un rouleau a légèrement pris l'humiditéà une extrémité mais il est stocké au sec depuis.
Vendu car interruption de la construction de ma yourte et déménagement.
Stockéà Verrines, proche Retournac/Yssingeaux Haute-Loire (43)
Je l'ai transporté avec les toiles dans un fourgon transporter VW

Contact: Jean-François 06.52.02.43.95

Bonne continuation à tous dans vos projets

 

*** L'herberie Arc-en-ciel souhaite déménager.

Je suis sur un lieu transitoire depuis 1 an avec 2 yourtes, 1 âne de trait, 2 chèvres et 4 chèvres naines. J'y fonctionnais en permaculture, bio, traction animal, maraîchage et culture de plantes aromatiques et médicinales sur BRF, que je revendais au marché. Pour diverses raisons, je dois quitter ce lieu et je cherche donc un autre lieu. J'aurais besoin d'un espace de pairie ou landes pour l’âne et de bois pour les chèvres, ainsi que d'un lieu pour au moins une yourte qui me sert d'habitat.

Je possède aussi des panneaux solaire et une éolienne de 200wh.

Je veux bien me séparer des chèvres naines si nécessaire.

Je souhaite partager tout cela avec un groupe de personnes ouvert et partageant des valeurs alternatives et respectueuses de la Vie.

Je peux venir durant l'hiver partager avec un groupe pour faire connaissance.

Merci de me contacter: Fabien Roehrich les bois... (07) au 07 50 25 70 75

 

 ***  Nous vendons une yourte neuve, construite avec amour par nos soins.
Elle fait 6 mètres de diamètre et la structure est entièrement en châtaignier.
Elle est très lumineuse grâce à sa grande baie-vitrée (4m de long), sa couronne de 1m60 et sa porte semi-vitrée.
Les deux murs de part et d'autre de la baie-vitrée peuvent s'ouvrir très simplement pour augmenter le panorama et ventiler par temps chaud.
La structure comporte aussi un second cadre qui peut servir de deuxième porte ou de cadre de poele.
La toile est de l'acrylique qualité nautique, la plus adaptée à nos climats,
ultra-résistante aux UVs et aux intempéries (auto-perlante).
L'isolation est en feutre de laine de mouton.
Nous la vendons 8500euros.
Pour plus d'infos: makali24@yahoo.fr

 

yourte carateristique-page-001 (1)

 

 

*** Nous sommes un jeune couple et nous souhaitons acheter une yourte d'environ 40² pour y vivre le temps de construire une maison passive... Nous recherchons une yourte équipée d'un plancher mais pas forcément meublée. Et si possible pour un prix assez réduit, comme notre budget ;-) Merci d'avance!

EMAIL : jegufrancois@laposte.net

 

*** Mouvement raté pour mes yourtes ! Après mon départ de l'Amapp de Sillac et seulement 15 jours de calme, voilà que mon hotesse ne veut plus de yourtes sur son terrain.Je suis obligé de bouger encore ,sans savoir où aller et comment le faire ! La vieille histoire qui revient toujours...

DONC l'annonce reste valable !

YOURTES à VENDRE! 25 et 35 M2 reliée par un sas ,chauffage turbo et système photovoltaïque ,type libertente couleur verte et beige toile marine.

TEL: 0628742380

 

 

 *** Ma belle yourte est à vendre.. Hé oui !! C'est la vie !  
Je la démonte dans moins de 3 semaines ( annonce du 1 octobre 2012)  alors pour ceux qui ne sont jamais venus la voir, pourquoi pas une dernière petite soirée à l'intérieur la veille du démontage..
La yourte est vendue avec son plancher en pin sylvestre, sa treille en mélèze et pin sylvestre et l'anneau en mélèze. L'isolation est en feutre de chanvre (double épaisseur) pour toit et mur et 5 cm de fibre de bois sous le plancher. Autant dire que c'est un nid...La yourte est faite maison..
L'entrée est une porte fenêtre double vitrage et il y a également une fenêtre simple.. Ce qui fait qu'elle est très lumineuse..
Diamètre: 7 m. Hauteur des mur 1,85 m. Hauteur de l'anneau central: 3,50 m. Inclinaison du toit : 30 degrés.

Amar : 06 87 94 70 87
 

le 13 aout 2011 006

 

*** vends yourte contemporaine neuve, 9 m de diametre, toile ext en coton couleur creme , isolation en chanvre, toile intérieure en coton blanc,

structure en Pin, fabrication française. Prix 4500.

Yoyo 06.30.96.10.21

 

*** Afin de commencer à vivre dans la maison paille (la partie haute) nous souhaitons nous séparer de la yourte.

VENDS YOURTE 29 M2 Achetée dans les HP(65) en 2009, valeur 3900

Couvre toit + parepluie à changer (600 euros)

Vendue 1400 euros A venir démonter ensemble à Oléac dessus, afin de voir la façon de remonter.

BLAQUE Patrick et Dominique, 24 rue de la Capère, 65190 . OLEAC DESSUS. fixe :05 62 35 68 89 Port :06.61.71.82.21

mail: pblaque@hotmail.com + de photos sur le blog du chantier http://maisonpaillecouhy65.wordpress.com/»

 

***  Un adhérent de Cheyen donne ses chèvres:

"Je donne mes 4 chèvres à qui veut contre bon soin. une a 3 ans, 2 ont 1,5 ans, une de 1 an.
Elles sont très gentilles, ont l'habitude d’être attachées.
Je m'en sépare car je souhaite retrouver une certaine liberté....de mouvement entre autre."
 Gaby: 06.84.05.92.64

 

*** Offre de lieu pour Yourte ou Autre EcoHabitat Léger

Nous pouvons proposer à la location, à l'année, à personnes de sensibilité végétarienne/végétalienne, non-fumeur, non-buveur, un emplacement de yourte sur un vaste écolieu dans les Pyrénées Orientales, au centre du département (à mi-chemin entre Perpignan et Font-Romeu).
Il avait déjàété terrassé, et est prêt àêtre reliéà l'eau et à l'électricité.
Il est situé au soleil, en face de la montagne, et au milieu des chemins de grande randonnée (climat de triple influence espagnol, méditérranéen et petite montagne, altitude 650 m), avec une station de gare à 1km à pied par la montagne, la ville à 7 km (trains et bus à 1€ dans notre région Languedoc-Roussillon).
Ce lieu comporte déjà deux bâtis en cours de rénovation, dont un que j'habite, étant agricultrice, situation administrative avec ses avantages et ses inconvénients.
Au plaisir d'en discuter avec vous, si affinités dans l'énergie, sur un lieu fortement Yang, mais dans le développement toujours et encore plus des valeurs et énergies Yin et du Féminin Sacré.
Association AVELLANA

 

*** Ce jeune couple, Barbara et Benjamin, porte un beau projet de vie en yourte et recherche un terrain dans le Midi où ils habitent.

Ils s'expliquent dans leur blog: je vous recommande la lecture de l'article intitulé"le pourquoi du comment"en plus de celui de leur projet.

 


*** Je viens de terminer la construction de ma yourte...et il ne reste plus que l'isolation intérieure à coudre, un poêle à bois à trouver... et surtout, surtout, une terre pour l'accueillir, elle et...moi dedans!

J'envisage de rester dans la région nantaise...mais ça peut-être un peu plus loin s'il y a une gare dans un village pas loin par exemple.
Je peux rendre des petits services humains ou matériels contre prêt d'un terrain, je peux aussi payer un loyer, tout est envisageable!

Je vous souhaite à tou-te-s un beau chemin, entre la sagesse des arbres, la légèreté des plumes d'hirondelles, l'émotion des levers et couchers de soleil, la rondeur de votre habitat,

Amicalement, Claire (Clverger94@hotmail.com)

Logo seul signature mail

Dernières rencontres yourtes. Feu et joie sous la pluie

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Malgré des trombes d'eau sur le Vigan, de courageuses personnes

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ont présenté, dans le parc en coeur de village, leurs bricolages autonomes et inventifs.

Outre les nombreux exemples de cuiseurs au feu de bois auto-construits,

on pouvait s'allonger sur un vélo couché

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en pédalant pour éplucher les chataignes

qui servent à confectionner de délicieuses galettes.

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La nourriture était particulièrement choyée.

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Les magnifiques couleurs d'une tisserande inspirée

nous ont consolé du mauvais temps.

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CHEYENétait présent tout le week-end,

bravant les intempéries.

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L'idée a étéémise en débat collectif de rassembler des représentants des éco-lieux Cévenols

afin de travailler à une charte fédérative.

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CHEYEN a exposé sa CHARTE , née de notre dernière Assemblée Générale,

qui a remporté un vif succés.

Cette charte pourra servir de base à un travail plus régional,

incluant d'autres habitats alternatifs,

en plus des tentes, yourtes, tipis et cabanes légères.

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Un bel album d'une soixantaine de photos prises lors de cette Convergence

est visionnable là.

Les images, pour la plus grande partie, sont d'Aurélien Falize, et quelques unes de Sylvie Barbe.

meeting place

Une prochaine animation régionale sous une yourte

aura lieu en Ardèche Sud, Nord du Gard, à Saint-Paul le Jeune,

à une quinzaine de kilomètres du siège social de CHEYEN, qui  y sera présent.

http://cheminsfaisant.eklablog.com/

 Le projet Chemins faisant est né d'une initiative personnelle de

Linda  (Tél: 07 70 26 72 17)

 

L'aventure commence avec l'acquisition de 2 yourtes, une alternative concrète face à la difficulté aujourd'hui d'accèder à un logement, accessible et décent. Un habitat adapté surtout à mon projet de vie, un habitat léger, réversible et transportable.

Le tout début de l'histoire, c'est une audace , celle de vouloir vivre une autre façon d'habiter (il y en a beaucoup d'autres!),  un rêve de simplicité ... un chemin dans et avec le vivant.

Et la suite de l'histoire, c'est la rencontre, la rencontre dans le mouvement (les yourtes se déplacent) parce que c'est cet espace rond , doux qui invite au partage.

La Mairie de St Paul Le Jeune a accepté d' accueillir notre campement de septembre à novembre 2012, entre l'église et l'école.

L'accueil des habitants est plutôt favorable: cette présence, assez inhabituelle en plein coeur d'un village, questionne, interroge , suscite des réactions nombreuses, globalement bienveillantes et respectueuses.

La yourte va bientôt accueillir les enfants de l'école (en partenariat avec la bibliothèque) et ceux du Centre de Loisirs pendant les vacances. D'autres propositions en cours...

Chemins faisant est aussi depuis peu une association avec une équipe.

Ce périple itinérant est pour l'instant dans une démarche de spontanéité et d'autonomie: il ne bénéficie d'aucun soutien financier, public ou privé.

C'est dans ce contexte que se situe

cette proposition "événementielle"

sur une semaine dans et autour des yourtes, à St Paul Le Jeune ,

du 16 au 21 octobre 2012:

spectacles, musique, ateliers,

conférence avec l'ethnobotaiste A. Renaux

et une journée de rencontres autour de l'habitat léger,

le jeudi 18 Octobre ( de nombreux intervenants invités pour les échanges l'après midi et une projection en soirée ).

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Et aussi en Bretagne!

Portes Grandes Ouvertes les vendredi 12 et samedi 13 octobre

à l'atelier de fabrication de yourtes à Bannalec (en face des pompiers ).

Expo des collègues Potiers  Bannalecois "KerOzen" sous une yourte. Un p'tit apéro sur l'établi le samedi 18 h pour ceux qui sont dispo...

Kenavo ! Géraud
www.decercleencercle.org
Yourtes  Artisanales
06 69 56 49 51 / 09 64 47 25 05

portes ouvertes

Hutte de plage en bois flotté

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hutte en bois flottéà la rivière

 

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Bois flottés, galets, feuilles d'érable, d'acacias, de renouée du Japon, fils de laine.

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Mobilisation pour les yourtes de Bussière-Boffy!

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COMMUNIQUE DES YOURTES DE BUSSIERE-BOFFY

 

Pour le droit aux alternatives et à l'habitat choisi.

Pour le droit à la différence et à l'autodétermination.

Pour les droits humains et de la famille.

 

dessin de yourte bussière

 

APPEL A SOUTIEN MASSIF, MOBILISATION ET MANIFESTATION

FACE A LA POLITIQUE D'EXCLUSION MENEE A BUSSIERE-BOFFY

 

Après 5 longues années de Résistance à la politique d'exclusion

menée par la municipalité de Bussière-Boffy en Haute-Vienne (87),

les familles des trois yourtes,

pourtant régularisées le 5 mai 2009 par les services de l'Etat,

sont convoquées le 13 novembre 2012 à 8 h 30,

au Tribunal Correctionnel de Limoges.

Elles risquent l'expulsion de leurs lieux de vie, où leurs enfants ont grandi,

pour usage du sol en infraction avec le code de l'urbanisme.

 

                                                              j'aime ma yourte

 

 

 

LES 6 ADULTES ET 5 ENFANTS, HABITANTS DES YOURTES,

LE COMITE DE SOUTIEN DES YOURTES DE BUSSIERE-BOFFY

Sollicitent toute votre attention et votre soutien, en participant aux 3 actions suivantes :

 

1- MANIFESTATION LE SAMEDI 3 NOVEMBRE 2012  à Limoges

Le rendez-vous est fixéà 13h au jardin d'Orsay, derrière le Tribunal, départ de la marche vers la préfecture à 14h.

Venez nombreux, amenez votre vie, votre musique, vos spectacles, vos idées, vos rêves, mais ramenez-vous !

Projection du film de Suzanne Chupin, « Les yourtes de la discorde » en fin d'après-midi..

Possibilité d'hébergement à B.B. pour ceux qui viennent de loin.

 

2-Envoi de deux LETTRES DE SOUTIEN(à télécharger), une adressée à Monsieur le président de la République et l'autre au comité de soutien (pour comptabiliser les envois), et une PETITIONen ligne,

sur le blog http://yourtesbussiere-boffy.info

 

3-RASSEMBLEMENT DEVANT LE TRIBUNALpendant l'audience,

le 13 novembre à 8 h 30 (TGI de Limoges, 17 place d'Aine).

 

Nous comptons sur vous pour diffuser l'information autour de vous !

sous le tonno de la yourte

 Contact : yourtesbussiere@yahoo.fr

 Pour ceux qui souhaitent plus d'infos, lisez la lettre ouverte ci dessous...

___________________________________________________________

 

LETTRE OUVERTE SUR LA SITUATION A BUSSIERE-BOFFY (87)

 

APRES LEUR REGULARISATION PAR L'ETAT,

LES YOURTES AU TRIBUNAL CORRECTIONNEL

LE 13 NOVEMBRE 2012.

 

 Depuis 2008, les habitants des yourtes de Bussière-Boffy sont victimes de diverses pressions et discriminations sociales de la part du Maire et de son conseil municipal. Accusés de troubler l'ordre public pour leur façon de vivre sobrement et écologiquement sur leurs terrains, ils sont régulièrement pris pour cible et harcelés par tous les moyens dont peut disposer un premier élu municipal. Aujourd'hui ces familles vivant en yourte sont convoquées au Tribunal Correctionnel de Limoges le 13 novembre 2012, à 8 heures trente.

En 2007, le Commissaire-enquêteur a rendu un avis très favorable à l'intégration dans la carte communale des familles en yourte. En 2009, face à la volonté du Maire de chasser les yourtes du village une mobilisation civile et médiatique importante

manif soutien bussière

a abouti à leur régularisation devant les services de l'État (en présence et avec l'aval de M. Hamon, Sous-préfet de Haute-Vienne), le 5 mai 2009, avec une promesse d'insertion de leurs terrains dans le futur P.L.U. (cf. article du Populaire du 18 avril 2009).
Pourtant, au printemps 2011, bafouant ces accords, le Maire porte plainte contre les habitants des yourtes, les accusant d'illégalité et d'insalubrité, et les habitants sont convoqués au tribunal correctionnel afin de justifier une nouvelle fois leurs conditions de vie.
Intimidations, entraves administratives, plaintes abusives, préemptions de maisons, non respect des droits civiques, stigmatisation (pièces de justice à l'appui), sont le lot quotidien des familles vivant dans les hameaux des Petit Pic, Grand Pic et Roche, dont quatre vivent dans des yourtes et les autres dans des maisons.
Nous dénonçons avec indignation le non respect des engagements, l'acharnement et les abus de pouvoir dont sont victimes ces familles.

 LA SITUATION ANTERIEURE
De 1992 à 2008, la municipalité de Bussière-Boffy a toujours considéré et traité sa population normalement, y compris celle des non autochtones, arrivés durant ces vingt dernières années aux hameaux des Petit Pic et Grand Pic, pour y fonder des familles.

DEPUIS 2008
En 2008, la situation a radicalement changé avec l'arrivée de M. Barrière, élu maire après avoir été conseiller municipal depuis 2003.

Depuis son élection il ne cesse de stigmatiser et de discriminer ces familles dans des discours qui parlent de « nettoyage de marginaux », de « zoo », de « fourmilière », « d'illégalité, d'hygiène et de tranquillité publique ». Ces discours sont fréquemment publiés dans les bulletins municipaux, sur le site internet ainsi que sur le panneau d'affichage de la Mairie.

Depuis 2008, ces familles vivent dans l'insécurité permanente de perdre leur logement et lieu de vie, une insécurité prodiguée ici par un représentant de l’Etat supposé garantir la cohésion sociale et la solidarité.

LA CARTE COMMUNALE
En 2007, M. Barrière, à l'époque conseiller municipal, a été l'artisan d'une carte communale, qui plongea ces familles dans l'incertitude, en ne tenant volontairement pas compte des besoins d'une partie de la population présente sur la commune.

En effet cette carte omettait de prendre en compte leur présence, malgré les recommandations favorables du commissaire enquêteur :

« La forte demande d'un groupe de personnes ne semble pas avoir été pris en compte dans le projet de la carte communale, en particulier dans le secteur du Petit Pic et du Grand Pic […] Le projet ne tient pas suffisamment compte de la volonté de certaines populations souhaitant améliorer leurs conditions de fixation sur la commune ». Le commissaire-enquêteur recommande: «Le rattachement de ces parcelles aux zones U […] Je considère que ces recommandations sont de nature à améliorer le projet de carte communale, respecter les objectifs de la commune en matière d'urbanisation dans la perspective d'un développement durable et harmonieux de celle-ci, ouvrir des possibilités nouvelles et nécessaires à la population locale dans la perspective de l'amélioration de l'habitat.[...] Ces terrains sont aisément viabilisables pour peu que la commune en ait la volonté.»

Pourtant, sept hectares ont par ailleurs été rendus constructibles dans la future zone résidentielle où rien n'a été construit à ce jour et M. Barrière a rendu constructible une parcelle lui appartenant, dans le cadre de la carte communale.
En février 2009, se basant sur la carte communale, le Maire a envoyé une lettre par huissier aux familles vivant dans leurs yourtes, les sommant de démonter leurs habitats.

yourte à bussière

LA MOBILISATION
Ces familles se sont alors mobilisées avec un comité de soutien, en menant une lutte pour la défense de leurs habitats qui a suscité une importante couverture médiatique, avec 40 articles de presse, une dizaine de 13h et 20h sur TF1, FR2 et FR3, auxquels se sont ajoutées 600 lettres de soutien pour les yourtes envoyées au Maire et au Préfet, plus de 2600 signatures de soutien sur une pétition et un comité de soutien composé d'une centaine d’élus (adjoints, maires, députés et sénateurs). Dans un même temps, les ministères de l’Écologie, du Logement, de l'Intérieur, du Travail et de l’Économie, ont été interpellés sur la situation, et ont adressé des courriers à Madame le Préfet afin qu'elle intervienne.je suis née sous la yourte

REGULARISATION PAR LES SERVICES DE L'ETAT
Cette lutte a débouché sur la régularisation pérenne le 5 mai 2009 de quatre familles sur cinq par les services de l’Etat représentés par le Sous-Préfet, le directeur de la DDE et le Maire, ainsi qu'au paiement d'une taxe d'habitation, acquittée pour les années 2009 et 2010.

yourte au milieu des choux

Ces familles avaient donc retrouvé leur sérénitéà l'été 2009 et jusqu'en janvier 2011, où, à l'issue de la diffusion du film de Suzanne Chupin "Les yourtes de la discorde", le dialogue a été interrompu à cause de l'entartage du Maire par un inconnu. C'est à la suite de cet événement qu'il écrivit un courrier au Préfet, avertissant qu'il revenait sur la régularisation des yourtes en portant plainte contre leurs habitants, dans un esprit de punition collective.

 ARRETE D'INTERDICTION DE CAMPING ET ZONE NATURELLE
En toile de fond, il y a de nombreux arrêtés municipaux d'interdiction de camping.

yourte belle à bussière

Le premier date de juin 2009 et le dernier d'avril 2012. Ce sont des outils d'exclusion développés par M. Barrière, pour limiter la jouissance des terres achetées par toutes ces familles, propriétaires depuis plus de quinze ans.

serres à bussière

Ces arrêtés ne concernent pas seulement les yourtes, mais aussi les personnes vivant dans des maisons qui sont touchées en tant que propriétaires de terrains sur la commune. Raison pour laquelle 34 personnes (soit 10% de la population) se sont opposées et ont fait des recours au tribunal administratif contre ces arrêtés.
Il faut savoir qu'en septembre 2011, les deux premiers arrêtés ont été annulés par le Tribunal administratif de Limoges pour irrégularité et excès de pouvoir. Dans le bulletin municipal d'octobre 2011, le Maire annonçait pourtant qu'il « reprendrait un troisième arrêté, au vu du fait qu'il serait applicable tant que le Tribunal administratif ne l'aura pas annulé». Une fois le troisième arrêtéédicté, et suite à un nouveau recours, il a été suspendu par le Tribunal administratif pour atteintes aux libertés en juin 2012, en attendant que le fond soit jugé. Lors de l'audience, le maire a dissimulé le fait qu'il avait pris un quatrième arrêté, identique aux précédents.

Par ailleurs, le 2 octobre 2012, lors d'une réunion d'information publique, la Commune annonce son projet de créer dans le PLU une zone naturelle qui ne tient pas compte de la présence des yourtes, puisque deux d'entre elles sont inclues dans cette zone. Pourtant leurs habitants attendent, depuis les négociations de 2009, leur prise en compte dans le PLU qui représente pour eux un outil puissant pour le développement de leur qualité de vie,

un petit garcon normal qui vit en yourte

et il serait judicieux que soit considéré dans le PLU une zone d'éco-construction.

Or nous constatons que la concertation locale avec la population n'est pas au cœur de l'élaboration de ce PLU,

qui est une prolongation de la carte communale dans le même esprit d'exclusion.

Le maire, M. Barrière met sous pression permanente les familles habitant en yourtes en les maintenant délibérément dans l'insécurité. Cette politique porte atteinte à leur sérénité et leur dignité, ainsi qu’à celles de leurs enfants, tout ceci au mépris des droits les plus fondamentaux ("droit au logement"à valeur constitutionnelle mais aussi "au domicile" et au "respect de la vie privée et familiale", cf. article 8 de la Convention européenne des droits de l'homme).

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Il faut rappeler que les familles qui vivent en yourte à Bussière-Boffy ont fait le choix responsable d'un habitat en accord avec les constats et préconisations environnementales d'urbanisme durable du Grenelle de l'environnement, traitant leurs eaux usées avec des techniques écologiques, et utilisant des toilettes sèches: des choix limitant l'empreinte écologique des habitats, qui devraient être encouragés par la Mairie dans une commune où le tout-à-l'égout n'est pas généralisé.

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Les préoccupations environnementales de ces habitants les ont amené depuis de nombreuses années

à s'orienter vers des choix d'habitat tels que la yourte.

Ils souhaitent aujourd'hui adapter leurs conditions de vie au développement de leurs familles.

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 C'est pourquoi,

Considérant la désertification rurale et les problématiques de logement,

Considérant le manque d'objectivité et d'humanité d'une politique locale exclusivement centrée sur un développement touristique illusoire,

Considérant les engagements nationaux et européens sur les questions de logement et d'écologie environnementale,

Considérant enfin l'improductivité des confrontations stériles,

 NOUS DEMANDONS INSTAMMENT :

 -LA FIN DES POURSUITES CONTRE LES INSTALLATIONS REGULARISEES EN 2009.

 - L’INTEGRATION DES TERRAINS OCCUPES PAR LES YOURTES

DANS LES ZONES CONSTRUCTIBLES DU P.L.U. EN COURS D’ELABORATION.

 

Signataires :

Les habitants des yourtes de Bussière-Boffy

Le Comité de soutien des yourtes de Bussière-Boffy

 

 

 

Contre les expulsions à Notre-Dame-des Landes!

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Appel à occuper le terrain de la ZAD

suite aux expulsions

et à la présence policière massive!

 

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Voir une vidéo de la résistance contre l'agression policière là :

http://vimeo.com/52063732

 Depuis 2 semaines, des habitantEs de la ZAD et des personnes de tous horizons s’organisent

pour faire face à une imposante opération militaire mise en place pour expulser et détruire maisons et cabanes

en vue de la construction d’un aéroport.

Certaines de ces habitations étaient occupées depuis plusieurs années

par des opposantEs venuEs rejoindre la région pour lutter contre ce projet.

potager en danger

D’autres maisons étaient louées par des personnes contraintes de déménager sous la pression de Vinci.

A partir du 27 octobre, 3 autres maisons seront expulsables "légalement".

Nous invitons donc tout le monde à rejoindre la lutte ce weekend du 27 au 29 et plus,

pour défendre collectivement ces maisons, construire de nouvelles installations,

échanger autour de la lutte, partager un moment convivial.

Comme le montre l’ampleur du mouvement de solidaritéà l'œuvre en ce moment,

cette lutte ne concerne pas que les personnes qui perdent leurs maisons ici.

Partout les mêmes politiques et mécanismes d’aménagement et de planification

ont pour but le contrôle et la rentabilisation économique du territoire.

Partout ils rencontrent des résistances.

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Parce que les décideurs et porteurs de ces projets voudraient nous isoler,

nous appelons au contraire à nous rassembler.

Parce qu’ils croient faire taire la résistance en vidant la zone, nous réaffirmons que nous y sommes toujours,

que nous y resterons, que nous sommes chaque jour plus nombreusEs.

Ils peuvent détruire nos maisons, ils ne détruirons pas les liens qui s’y sont créés.

Rdv public à la Vache Rit à partir du vendredi 26/10, 21h et tous les matins à partir de 5h les 27/28/29 et les jours suivants si nécessaire.

Choisissons de nous rassembler!

ensemble à pied d'oeuvre

Pour défendre les dernières maisons encore debout!

Campement contre l’aéroport:

Nombreuses activités divertissantes de plein air Barricades, goûter, cirque, accrobranche

Apporter matériel de couchage, de construction et bonnes chaussures

Soyons nombreux face aux forces de destruction !

La lutte continue à Notre Dame Des Landes!


Le flyer (clik là : SOS3_1) ainsi que l’affiche (clik là: SOS_Affiche) sont à distribuer partout.

gardarem la tierra

 Toutes les infos de la résistance là:

http://zad.nadir.org/

 

 Alors que les affrontements s’intensifient entre forces de l’ordre et résistants au projet d’aéroport, Patrick Warin, énarque et ancien directeur à la Caisse des Dépôts et Consignations, s’indigne. Dans une lettre ouverte à François Hollande, il démontre l’absurdité du projet, que seule une « mégalomanie ridicule » semble justifier. « Ceux de Notre Dame des Landes et ceux du Larzac sont de la même trempe de Français, nous serons des millions à les soutenir pour qu’on les écoute », lance-t-il à son ancien collègue de promo à l’ENA. http://www.bastamag.net/article2751.html

Une vidéo sur les gens calmes de NDDL

http://vimeo.com/52486501#

 

 

Communiqué unitaire:

Expulsions des opposants à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes : Halte à la répression, stop à l’aéroport !

Depuis le 16 octobre, l’agression subie par les habitants de la zone concernée par le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (44), a franchi un nouveau cran.

Parce qu’ils défendaient la préservation des terres agricoles, des écosystèmes, et ont mis en place des modes de vie alternatifs, les habitants de la ZAD (Zone d’aménagement différé renommée Zone A Défendre) et leurs familles ont été chassés de leurs maisons, 15 jours avant le début de la trêve hivernale, et ces maisons détruites, parfois illégalement, par les forces de l’ordre.

Nous condamnons la violence déployée depuis la semaine dernière lors des expulsions par les gendarmes mobiles et CRS envoyés par le gouvernement, qui illustre ainsi une nouvelle fois son soutien à la multinationale Vinci, maîtresse d’œuvre du projet d’aéroport.

Depuis plusieurs années, les habitants, et les paysans de Notre-Dame-des-Landes se battent contre un projet inutile, coûteux, destructeur de la nature et des terres agricoles (1600 hectares de terres agricoles et de bocage prévus pour la construction de l’aéroport, et des milliers d’autres pour les zones commerciales et industrielles sur les 20 kilomètres qui séparent Notre-Dame-Des-Landes de Nantes). Ces terres sont indispensables pour développer une agriculture saine et de proximité, leur destruction est une signe supplémentaire que le capitalisme est un modèle de développement économique irrationnel. Quand toutes les terres agricoles seront construites comment ferons-nous pour nous nourrir, et où ira se nicher la vie végétale et animale ?

Alors que le gouvernement n’a que la réduction des déficits à la bouche, comment peut-il justifier de gaspiller des centaines de millions d’euros, voire plus, pour construire un aéroport dont il n’arrive même pas à démontrer l’utilité sociale et dont le financement va être assuré par un partenariat public privé garantissant un retour sur investissement exorbitant à Vinci?

Depuis l’expulsion, les manifestations de soutiens et les actions entreprises un peu partout en France sont de plus en plus nombreuses et témoignent d’une résistance qui en marche

Nous dénonçons les expulsions et destructions, l’occupation de la zone par les forces de l’ordre, la répression, ainsi que l’acharnement du 1er ministre J.M Ayrault, ancien maire de Nantes, à poursuivre le projet d’aéroport. Nous soutenons les initiatives de soutien à la lutte de Notre-Dame-des-Landes et appelons à rejoindre les comités de solidarité et de résistance pour stopper ce projet.

L’heure est à la convergence de toutes les initiatives pour faire reculer le gouvernement.

Signataires :

Alter Ekolo. Alternative Libertaire, ATTAC, Fédération Anarchiste, Fédération pour une Alternative Sociale et Écologiste, Gauche Anticapitaliste, Ile-de-France Décroissance, Initiative Pour un Autre Monde (IPAM), Les Alternatifs, Les Amis de la Confédération Paysanne, Mouvement des objecteurs de Croissance (le MOC), Nouveau Parti Anticapitaliste, Parti de Gauche, Parti Pour La Décroissance, Relocalisons, Union Syndicale Solidaires

 


Marre d'être gentils.

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La rencontre de Saint Paul initiée par Linda avec son projet "Chemin faisant"

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a réuni des maires d'Ardéche et des représentants d'associations de techniciens du territoire,

motivés pour trouver une solution au fait social récurrent de l'habitat en yourte...

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Je redis ici mon admiration pour Linda, cette femme qui vit dans sa yourte depuis peu et qui a choisi de le faire en dialogue avec les autorités. (Je signale que tout ce qui suit est ma propre réflexion et non le fruit d'une discussion avec Linda.)

Je crois partager avec elle cette position qui fait que lorsqu'on est femme avec un projet de vie profondément sensé mais taxé d'atypique, sinon de marginal, il faille trouver des solutions pour se protéger. Quand on a pas d'homme, une famille élargie ou un collectif de potes sur place, on est forcement tentée de recourir aux protecteurs patentés : les détenteurs de pouvoirs, publics ou privés. Malheureusement, il y a peu de distance entre bienfaisance et condescendance, d'une part, et entre protecteur et souteneur d'autre part, des millions de femmes le savent à leurs dépends. L'exercice est donc assez périlleux.

Linda y arrive merveilleusement, grâce en grande partie à sa personnalité douce et conciliante, grâce aussi à son travail culturel et social, mais au prix d'une ouverture totale de son mode de vie au voyeurisme public :

logée sous ses yourtes entre église et école

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en centre bourg,

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son habitat

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est un lieu de passage peu compatible avec l'intimité liée à la nature résidentielle

du foyer, DSC00615

même si la forme de la yourte permet un recentrage

largement au-dessus de la moyenne des maisons classiques.

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Ayant dû recourir moi-même à une certaine forme d'exhibition lorsque mon mode de vie a été scandaleusement menacé par des attentats et des procès contre mes installations, je comprends sa démarche.

Nous étions donc à ce colloque « entre soi », puisque non médiatisés. Je ne nourris pas trop d'illusions sur l'utilité et les résultats de ce genre de rencontre, où les trop remuants Cheyen n'étaient pas conviés.

Logique, vu que CHEYEN a déjàété totalement ignoré des rédacteurs d'un livret intitulé« Regards croisés sur l'habitat léger mobile », présenté ce jour-là, édité par une « association d'éducation populaire ». La cécité volontaire de ces « regards croisés » débouche sur une forclusion de notre existence, puisque pas un mot, sur cette brochure, n'évoque notre travail. Pourtant quand on fait une recherche « yourte » ou « habitat léger » sur le net, Cheyen apparaît vite incontournable. Je ne parle même pas de la répercussion nulle parmi ces associations dites « populaires » de notre engagement politique devant le suffrage universel, ( européen et législatif), flambeau unique à ce jour d'une représentation politique populaire de l'habitat léger.

Cette situation de mépris et d'exclusion vis à vis d'une organisation libre d'habitants hors-normes, non chapeautée certes, ni financée par des « techniciens », a été corroborée, lors de ces échanges, par un monsieur habitué des colloques sur le « développement rural », notion chère aux adeptes de la croissance verte, qui a renvoyé Cheyen aux « calendes grecques » en exigeant plus d'humilité. Bien que défendre le point de vue de la seule association nationale spécifique regroupant des habitants en yourte soit bien de l'ordre de la représentation et non de l'arrogance, nous n'avons pas échappé aux regards agacés de braves associatifs des milieux « solidaires », ainsi que d'élus habitués aux réunions tranquilles suivies d'un buffet très consensuel. Mais, pour une fois, les Cheyen émergés des broussailles étions là, même si pas invités. Notre siège social étant à dix bornes, on s'est senti concernés par une journée de parlotte sur ce qui fonde nos vies. Ayant pris la parole sans qu'on me la donne, j'ai donc procédé, pendant une première intervention passionnée, à quelques réajustements.

En effet, ça commence mal quand un jeune « technicien » ouvre sa savante évaluation de la performance énergétique de la yourte par un contre-sens : l'appellation «  habitat léger mobile ». Concernant les yourtes, c'est tout simplement une erreur. Je n'ai cessé de le rabâcher sur ce blog, le terme « mobile » désigne juridiquement des véhicules ou des roulottes possédant des roues en état de fonctionner. Les yourtes sont certes des habitats légers mais pas des véhicules, c'est important juridiquement de ne pas dire n'importe quoi, ça évite de se faire condamner par un tribunal sous l'effet de la loi de sécurité intérieure punissant d'expulsion, de confiscation et d'amendes tout stationnement en réunion sur un terrain libre public ou privé. Cette simple nécessité d'honnêteté intellectuelle a aussitôt permis à un« expert » de qualifier ma rectification d'une erreur sémantique d'agression. Parce que je suis une très gentille fille, je me suis tue, je n'ai pas répondu. J'étais déjà sidérée de la parole de ce maire à l'allure de pâtre soixantehuitard qui s'est exclamé qu'il ne voudrait pas de Cheyen sur sa commune. Comme s'il avait le choix de trier les gens, ce qui nous ramènerait aux pires périodes ségrégationnistes.

Lorsque quelqu'un déménage dans ce pays et va s'installer sur une nouvelle commune, il ne demande pas la permission. Tout au plus va-t-il s'enquérir en mairie de l'existence de logements vacants. On a encore le droit de chercher à se loger sans avoir à passer par les services communaux pour se faire délivrer une autorisation d'admission à habiter sur tel ou tel territoire et se faire tatouer un laisser-passer. Lorsqu'un propriétaire demande un PC, on ne lui demande pas la composition de sa famille et on ne l'oblige pas à déballer sa vie privée.

Alors que nous, on est sans cesse contraints de justifier notre existence.

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Le tri qui rejette les pauvres, les Roms, les Noirs, les musulmans, les jeunes des banlieues etc..., est en train de contaminer gravement le pays de l'intérieur, assimilant toute différence de mœurs à l'étranger, lui-même stigmatisé. Des « experts » en font des thèses, les politiques proposent des solutions providentielles, et ça se termine quasiment toujours sur des propositions de parquage de différentes catégories de sous-citoyens en ghettos. Et là, de nous resservir encore les « terrains familiaux », solution fétiche du CNRS, qui préconise de bloquer tous ensemble, en zone pourrie entre autoroutes et décharges, les précaires et les bizarres sous leurs habitats « choisis ». Loin des « normaux ». Pas question d'ouvrir une ligne budgétaire pour envoyer les gardiens de la paix s'opposer à une ratonnade contre une famille de Roms, une bastonnade contre un groupe de SDF, encore moins de rappeler à l'ordre un élu acharné contre un hameau de yourteurs, les contribuables payent déjà assez cher pour les virer. Le parquage est moins onéreux, d'autant qu'ils construisent eux-mêmes leurs cahuttes, on a juste à poser les barbelés. Fini de gloser sur la mixité sociale, elle est strictement réservée aux riches et aux bourgeois.

Ériger des frontières et des remparts à l'intérieur même du pays, derrière lesquels agglutiner les étiquetés d'étoiles jaunes, roses ou vertes, on a déjà vu ça, et ça a été la honte de la France. Remplacez la dénomination «  habitant en yourte » par Juif et vous comprendrez très vite oùça mène. Pourquoi sommes-nous sans cesse obligés de montrer patte blanche et de rappeler que les habitants des yourtes sont des familles normales qui cherchent simplement à vivre et travailler au pays dignement, et pas des parias ?

Et si vraiment ça ne suffit pas, il reste, au fond du panier des scientifiques, une super géniale solution, toujours émise du grand savoir du CNRS et non par les habitants directement concernés : le droit à l'expérimentation ! Hé oui, tout le monde a le droit d'expérimenter impunément les pires poisons, du nucléaire aux OGM en passant par les pesticides, la géo-ingénierie et les nanotechnologies, mais nous, pour expérimenter des formes différentes de nos propres vies, il faudrait qu'on en passe encore par une autorisation, quand ce n'est pas une loi !

Alors, messieurs réponse à tout, qui nous resservez des solutions réchauffées et indigestes tout à fait infamantes institutionnalisant la relégation, en manipulant, consciemment ou inconsciemment, notre complicité et notre gentillesse, désolée, mais on est pas d'accord, même si on sait que vous allez gentiment omettre de le mentionner dans vos rapports.

Car enfin, accepter des habitats en yourte sur une commune ne fait prendre aucun risque aux élus. Positivement, ça amène de la vie, des enfants, de l'activité. La plupart du temps, ceux qui ont choisi ce mode de vie l'ont fait en connaissance de cause, avec une vraie volonté d'intégration et d' engagement responsable sur un territoire. Ils sont souvent en rapport direct avec la terre, les métiers manuels, l'animation socio-culturelle, et travaillent dur. Généralement, si le maire est d'accord, la DDT, surtout depuis la décentralisation, s'aligne et ne bronche pas. Si un procès est déclenché par un particulier retors, c'est le yourteur qui écope, jamais le maire.

Alors pourquoi être si frileux ? Peur de quoi ?

De perdre son poste, m'a rétorqué un des maires Ardéchois. S'il accepte les yourtes, il ne repasse pas aux prochaines élections. C'est ce que prétextaient les maires qui ont dénoncé les Juifs, quelques décennies auparavant. C'est aussi ce qui motive, malheureusement, la majorité des élus, et j'en connais des meilleurs capables de haute trahison une fois au pouvoir, par exemple des copains comme José Bové, qui nous ont lâché en signant, contre l'avis de leur propre parti, le traité du pacte budgétaire. Ce traité, qui profite une fois de plus aux financiers et aux multinationales, est l'un des pires règlements imposés de force par les technocrates de la « commission européenne », organe non démocratique et arbitraire puisque non élu.

Quand la frilosité devient lâcheté, et quand la lâcheté devient criminelle... Quand des responsables sans courage politique veulent sauver ce qu'ils s'imaginent être le bien public et la paix sociale en stigmatisant et rejetant des minorités et la résilience spontanée du peuple, c'est l'institutionnalisation de la discrimination et de la répression qui mène à l'assassinat social. Oui, le courage et la justice ont un prix, et qui ne paye pas de sa personne est un couard.

Je n'ai donc rien répondu au gentil associatif qui aimerait étouffer Cheyen et ne nous a pas convoqué pour prendre en considération nos avis lors de ses études sur l'habitat alternatif en yourte. Parce qu'évidement, c'est à nous d'aller vers leurs bureaux, pas à eux d'en sortir pour venir vers nos yourtes... Or c'est justement parce que j'ai fait preuve d'humilité jusqu'ici que je n'ai pas révélé la réalité associative de Cheyen. En effet, créée en janvier 2010 par des yourteurs isolés qui ont éprouvé le besoin de se solidariser, l'association s'est régulièrement développée, spontanément, sans aucun effort de lobbying, de référencement, de réseautage, sans publicité ni subvention ni mécénat. J'avoue avoir été la première surprise lorsque les premiers temps presque chaque jour une adhésion arrivait dans la boite aux lettres du siège social. Cheyen compte aujourd'hui presque trois cents membres, souvent des personnes qui ont très peu de moyens financiers mais qui pourtant estiment important de participer ou soutenir l'effort entrepris pour défendre nous-mêmes notre mode de vie. Peu d'associations ayant pourtant pignon sur rue peuvent se vanter d'un tel dynamisme.

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Cheyen n'est pas qu'un réseau de copains limité aux Cévennes,

c'est un réseau national d'habitants en yourte, installés ou en projets,

qui se retrouvent sur un certain nombre de valeurs.

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Aussi il me paraît incontournable que tous les braves gens, techniciens, scientifiques et experts en tous genres, qui entreprennent des études, subventionnées ou pas, pour disserter sur nos hypothétiques usages et en tirer des discours savants, aient l'humilité de nous contacter. C'est affreusement désagréable quand dans une assemblée composée majoritairement d'alternatifs cabaneux, l'orateur liste quelques uns de nos usages en utilisant le pronom pluriel « ils ».

Bien sûr, nous n'avons pas l'outrecuidance de prétendre représenter l'ensemble des yourteurs, mais au moins une fraction considérable de gens sortis du bois qui partagent ou soutiennent nos démarches. Et je ne parle pas de ce site, siège virtuel de Cheyen, dont la fréquentation et l'audience est bien supérieure aux sites des municipalités voisines, puisque Yurtao fête dans quelques jours son demi-million de visiteurs.

C'est pourquoi, je le dis sans vanité mais simplement en me basant sur la vitalité de Cheyen et sur ce que je vois passer sur ce site, tout ce qui est colporté sur l'habitat en yourte sans avoir écouté les adhérents ou les représentants de Cheyen ne peut être fondé sur une légitimité collective.

Car pour nous, la légitimité ne vient pas de l'argent investi dans des études commanditées, que ca soit par des élus, des collectivités publiques, le CNRS ou des associations de « techniciens » dits solidaires, ni de l'écho tordu perpétré par les médias, ni même de compétences analytiques sur les « constats et enjeux » de l'habitat alternatif, mais de la réalité expérimentale et de la parole des intéressés. Encore faut-il écouter. Et pour écouter, il faut s'approcher humblement.

Car bien des habitants en yourte ont justement adopté ce mode de vie parce qu'ils ont compris qu'ils n'ont plus rien à attendre des politiques de l'habitat, du logement et de l'environnement, ni des « acteurs de terrain » embourbés dans les rets de leurs financeurs. Responsabilisés par leur déception institutionnelle et démocratique, confrontés à un vide juridique confisqué par les sbires les plus vétilleux du code de l'urbanisme et du ministère du Développement Durable, qui envoie des instructions musclées dans les départements pour nous éradiquer ( j'en reparlerais), pressurisés par une crise du logement qui s'aggrave et une crise sociétale qui empire, ils ne cherchent plus trop à prouver la cohérence de leur démarche.

Alors quand j'entends ce maire qui nous semonce en nous demandant d'être plus « gentils », je trouve salutaire le cri de ce paysan Cheyen qui trouve que ce sont plutôt les autres qui devraient essayer d'être gentils avec nous, parce qu'on en a marre d'être les boucs émissaires des dissensions communales et d'un système organisé de broyage de l'humain. Tous ces élus, ces administratifs, ces fonctionnaires et ces rapporteurs ont déjà réussi à faire croire au public que les yourtes sont illégales, (ce qui est totalement faux car il n'existe aucune loi dans ce pays pour interdire d'habiter sous une tente,) et ils veulent maintenant faire croire que si on est mal acceptés, c'est de notre faute parce qu'on est pas assez gentils !

He bien non !

D'abord, on est pas si mal acceptés que ça, mais il suffit d'un seul gueulard pour le faire croire.

Ensuite, si on est mal acceptés, c'est parce qu'il y a toujours des gens qui ne supportent pas la différence, soutenus par des élus racistes et xénophobes ayant droit de cité médiatique pour clamer tout haut ce qu'on osait plus dire du tout depuis la fin de la dernière guerre. Si on est mal acceptés,

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c'est parce que les gens sont encouragés par cette société de concurrence, responsable de la dissolution des liens de solidarité, d'entraide et de gratuité, à se replier dans leurs retranchements, et parce qu'ils sont jaloux qu'on puisse vivre sans s'endetter à vie comme eux.

Or on ne fonde pas la politique publique sur les plus bas instincts de rejet et d'exclusion

mais sur des valeurs qui relient et unissent.

Ces valeurs sont certes à contre courant de la destruction capitaliste, et donc, réussir à garder tout le monde sur le radeau de la république fraternelle demande une vraie force et une foi profonde en sa mission. Les ségrégations arbitraires basées au faciès et sur les différences sont pratiques pour détourner des vrais problèmes et ne pas démasquer les escrocs en train de trousser nos vies. C'est pourquoi j'admets qu'il soit si difficile de conserver lucidité, bon sens, tolérance et droiture morale, de rester imperméable aux compromissions et concussions, qualités devenues exceptionnelles chez nos dirigeants. Il faut faire preuve d'un vrai courage politique pour simplement oser affirmer et défendre le droit à l'altérité et à la pauvreté. Les maires et les conseillers municipaux, qui sont les plus proches élus à notre portée, doivent un jour, comme tous les politiques, choisir :

défendre leur carrière ou défendre le peuple.

L'assujettissement aux banquiers ou la liberté.

Tel ce maire resté anonyme pour protéger ses administrés, dont le Midi-libre a fait un article d'une page le 29 Mai 2012, intitulé : «  Des paysans sans toit face aux rigueurs de la loi ». ll y est raconté comment des maires passent outre l'avis de la DDTM jugée trop tatillonne, pour laisser s'installer sur leurs communes des agriculteurs aux prises avec une loi débile. Cette loi rigide, votée en 2010 soi-disant pour empêcher la spéculation, réussit à défaire en une seule interdiction ce que des siècles de paysannerie ont laborieusement construit, à savoir le droit d'habiter sur son exploitation agricole, autrement dit, le droit d'être fermier. C'est là tout le socle historique de la France, bâtie par nos ancêtres serfs et vilains sur le labeur et le labour, qui est renversé. En effet, désormais, seuls les éleveurs peuvent demander un permis pour établir leur habitation prés de leurs bêtes. Les paysans eux doivent rejoindre leurs choux, car un choux ça n'accouche pas en pleine nuit, en bagnole aux heures d'usine. Ce que font ces maires, c'est donc de la résistance saine à la connerie. Ça s'appelle de la désobéissance civile, dernière solution lorsque le système démolit ce que les gens ont construit à la sueur de leurs fronts, lorsque pouvoir et administration en place déraillent en s'acharnant à foutre en l'air la vie de millions de gens.

Donc notre gentille Linda nous a dédié une bien belle semaine culturelle

qui a réjoui les villageois et les Cheyen en offrant ses yourtes,

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son travail

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et sa lumière,

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et on espère vraiment que ça lui rapportera quelque chose, on aimerait vraiment qu'elle réussisse à conserver son joli sourire malgré tous les obstacles qui peuvent se lever sur tout itinéraire courageux.

Car pour continuer, il faut parfois avoir la force du déni. Croire malgré tout qu'on a le droit. Croire que ça va s'arranger pour les yourtes, pour soi, pour la vie. Croire que la beauté prévaut au rejet et que la justice n'est pas réservée qu'aux nantis.

Croire par volonté positive, croire contre le pessimisme du réalisme, surtout en ce moment où arrivent sur le bureau de Cheyen des appels au secours de familles en yourte à qui on exige de dégager sous deux mois, après plusieurs années de bonne intégration dans la vie locale. Tel Thomas qui joue au foot tous les Dimanches avec les conseillers municipaux de son village de l'Hérault et qui tombe de très haut quand il reçoit un recommandé de mise en demeure de la mairie ordonnant le départ immédiat de toute sa famille hors du terrain qu'il a acheté il y a trois ans.

Mais bon, ça, j'en parlerais la prochaine fois.

En attendant, si vous ne croyez pas que le système puisse bientôt s'effondrer, parce les décroissants qui sonnent l'alarme sont tous des « illuminés frustrés qui n'ont rien compris à la jouissance », et que, comme moi, vous continuez à balancer entre rêve bleu et cauchemar, allez lire cet article de « Pièces et main d'œuvre » où des « spécialistes et techniciens » de haut vol, atterrés, ont mis leurs calculs savants au service de la nature et en ont tiré une conclusion imparable, qui rend dérisoire tout ce que je viens d'écrire ici. Mais qui confirme qu'il est urgent de cesser de se perforer la cervelle pour trouver comment se débarrasser des gens indisciplinés et des lanceurs d'alerte, alors que la seule solution est de constituer une chaine humaine pour se passer les brocs à jeter sur le brasier, pour tenter de sauver la baraque en flamme.

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Pour clôturer l'aventure "Chemins faisant" :

rizhome ya yourt'

Appel de familles en yourte menacées .

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Rencontre écologique et sociale

Organisée par le collectif

« Un toit et une terre vivable pour tous »

 

sauvons la nature

 

Dimanche 11 novembre 2012

A partir de 10 heures

A « La Lauzière » 34270 Sauteyrargues

 

 Journée "Portes ouvertes" sur l'installation en yourte d'une famille.

 

yourte 

Nathalie et Thomas, gérants de deux restaurants, et leurs deux enfants, 

habitent en yourte (63 m² et 37 m² )

au chaud sous la yourte

depuis septembre 2010, sur un terrain non constructible de 5 700 m² dans une petite commune à une trentaine de kilomètres au Nord de Montpellier. Acquise en 2010, la parcelle est située sur une zone partiellement urbanisée suite à un projet de lotissement, déclassé dans les années 70. La famille bénéficie d'un compteur d’eau, d'une ligne téléphonique, tandis que la ligne électrique s’arrête à mi-chemin de la route, jalonnée de bornes à incendie. On trouve par ailleurs sur la commune des habitations construites illégalement, des habitations cadastrées et non légalisées, des habitations légalisées en 1985 après décision judiciaire et des mobile-homes.

Parfaitement intégrés à la vie locale, Thomas et Nathalie invitent et partagent régulièrement des repas entre voisins et amis, participent au covoiturage de quatre familles pour l’accompagnement à l’école maternelle de Sauteyrargues et à l’école primaire de Vacquières, ainsi que pour les activités extra-scolaires comme le foot, puisque Thomas est entraîneur auprès des enfants.

Au printemps 2012, l’Office Nationale des Forêts (ONF)et Madame le Maire valident la mise en conformité de leur habitat pour la protection contre l’incendie.

Malheureusement, les 7 juin et 17 septembre, arrivent deux lettres recommandées avec accusé de réception de la part de la Mairie, exigeant l’enlèvement des yourtes.

En guise d'explication, Madame le Maire justifie l'ouverture des poursuites par la nécessité de se « couvrir vis-à-vis de la DDTM » (Direction Départementale des Territoires et de la Mer), à qui elle transmet le dossier.

Aussitôt, la DDTM engage une procédure en exigeant sous la menace une visite des yourtes le 13 novembre 2012 pour établir un procès-verbal.

La famille décide alors de sensibiliser le public à leur façon de vivre, impliquant une nouvelle vision de l’espace et de la protection de la nature, par une première rencontre écologique et sociale à la Lauzière.

Ils présenteront, lors de cette journée, les réalisations d'un projet de vie cohérent :

une habitation légère avec un minimum d’empreinte écologique (yourte),

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une phyto épuration à rejet zéro pour les eaux usées, l’énergie solaire et le petit éolien,

le balivage du bois autour de l’habitat en prévention des incendies,

le jardin potager avec bois et rameaux fragmentés.

une démarche verte

Animations pour les enfants et musique!

 Venez nombreux, dès 10H, avec votre pique-nique !

 

CONTACT : Nathalie ou Thomas du 06 95 94 98 36

 ACCES :

De Montpellier : A partir de Saint Mathieu de Tréviers (Nord de Montpellier), Fontanès, à 3,5 km de Fontanès à gauche « La Lauzière ».

De Nîmes : A partir de Sommières, Saint Bauzille de Putois, Fontanès et La Lauzière.

 

 

Voici maintenant l' APPEL à SOUTIEN

d'un autre couple de yourteurs qui sera présent à cette journée.

"Nous sommes une famille avec un bébé de 3 mois vivant

dans une yourte à Gignac (Hérault),

sur notre propre terre depuis 1 an.

Moi, Arnaud, maraîcher Bio, ancien installateur et technicien de bureau d'étude solaire, je suis inscrit en tant que cotisant solidaire à la MSA. Ma compagne Véronica est monitrice éducatrice.
Aujourd'hui nous sommes menacés de poursuites et de possible expulsion par le tribunal correctionnel pour non respect du POS.
Anciens nomades, en camion, puis caravane, nous avons réussi à acheter notre propre terrain de 4000m², sur lequel nous avons construit notre yourte afin d'y élire domicile, croyant qu'une tente ne poserait aucun problème au niveau légal.
Comme pour beaucoup d'autres personnes dans notre cas, ce mode de vie est un choix déterminé et assumé : nous refusons de vivre dans un appartement ou une maison résidentielle.

Nous revendiquons le droit de vivre dans un habitat léger écologique et démontable, sur notre terre.

 Fervents écologistes et travailleurs acharnés,

nous avons pendant 2 ans réhabilité une friche abandonnée, construit une yourte,

yourte de nuit

installé des équipements solaires, un puits canadien, des toilettes sèches, un composteur.

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 Nous avons un projet de bassin de phyto-épuration et de bélier hydraulique. Nous avons également travaillé la terre pour l'enrichir en vue de développer notre activité maraîchère.

Dans le fond que nous reproche-t-on?

De ne pas respecter le POS, d'avoir construit nous même notre maison, de vivre en autonomie quasi-totale, de ne pas payer un loyer ou un crédit, de ne pas rentrer dans les cases de l'administration, ou d'avoir mis en place dans un seul et même lieu une solution à 3 problèmes majeurs différents:
La désertification des campagnes au profit des villes, et la difficile émergence d'une vraie agriculture locale et biologique.
Le manque de vraies solutions efficaces en termes d'économie d'énergie, d'énergies renouvelables, et de préservation des ressources naturelles.
L'incapacité pour la France d'offrir un logement salubre à tous.

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Il semblerait que la destruction de notre projet et de notre installation soit plus légitime.
Mais quelle solution équivalente nous propose-t-on en échange ?
Pourquoi ne pas envisager qu'entre toutes les terres agricoles non exploitées et les personnes souhaitant régulariser une habitation légère, on puisse proposer la possibilité de s'installer sur un terrain en échange du développement encadré et légiféré d'une activité agricole ?
Notre projet est de développer notre activité maraîchère pour proposer des produits biologiques et locaux, mais aussi de solidariser les petits agriculteurs bio de la vallée de l'Hérault, en créant une plate-forme d'entraide et de commercialisation groupée.
Nous voulons montrer par notre installation, prototype concret d'autonomie respectueux de l'environnement, qu'un autre monde est possible et réalisable. Que la mise en commun de quelques savoirs technologiques et manuels nous libère de quasi toute dépendance énergétique.
Et enfin, nous voulons donner un cadre légal à ce mode de vie qui propose de nouvelles alternatives au problème de l'habitat, et qui, nous en sommes intimement persuadés, se développera à l'avenir.
Nous demandons la liberté de vivre dans notre yourte.

Arnaud Masson et Veronica Doyen"

 

 nouvelle vie

 

 

Canotage d'automne avec de belles personnes

Compte rendu de l'audience correctionnelle contre les yourtes de Bussière-Boffy

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Lors du dernier procès au tribunal correctionnel de Limoges contre les yourtes de Bussière-Boffy , il a été question durant 4 heures d'urbanisme et d'assainissement, de conformité et de vide juridique.

La défense a donné tous les moyens juridiques nécessaires au juge pour une relaxe, mais les représentants de l'Etat (DDT et Procureur) sont restés de marbre, niant la régularisation des yourtes en 2009.


Le jugement a été mis en délibéré au 11 décembre prochain.

 

yourte resistera ou pas

 

 AUDIENCE DES YOURTES DE BUSSIERE-BOFFY AU TRIBUNAL CORRECTIONNEL,

LE 13 NOVEMBRE 2012.

 Ce matin là, la salle d'audience se remplit très vite. Des habitants du village, des amis, des gens venus soutenir, plus de cinquante personnes se sont tassées derrière nous. Dehors aussi, une bonne vingtaine de personnes étaient présentes. Les éternels journalistes du département qui adorent le "feuilleton des yourtes de BB" et ne ratent aucun épisode depuis 4 ans, étaient au rendez-vous. Tout en restant "dans les clous" de leur morale, ils restent sensibles au harcèlement administratif et procédurier que le maire nous fait vivre.

Étaient présents dans l'arène, en face de la juge, le procureur à droite, le maire et la DDT à gauche, et nous, les 7 prévenus, au milieu (5 habitants des 3 yourtes et 2 proprios qui prêtent leur terrain). Bizarrement un yourteur qui pourtant habite la commune depuis 20 ans, n'a pas pu s'exprimer.

Durant 4 heures, la juge, très rigoureuse, a interrogé sans relâche. Car cela prend du temps de comprendre notre mode de vie d'extraterrestre (ou de super terriens), c'est laborieux de l'expliquer car aucune case de leurs dossiers ne nous correspond.

un autre monde

Les accusations et questions étaient multiples:

Pourquoi n'a t-on pas demandé de permis de construire pour nos yourtes?

La yourte est-elle une tente ou une Habitation légère de loisir?

Comment fonctionnent nos assainissements en phyto-épuration?

Sont-ils conformes? Qui fait les analyses? La juge aimerait en savoir plus sur cet "assainissement révolutionnaire"...

Comment se lave t-on? D'où vient l'eau?

Faut-il une déclaration préalable pour un chariot hippomobile garé sur le terrain?

L'abri agricole est-il conforme à sa déclaration préalable?

Pourquoi le maire ne veut-il pas rendre ces terrains constructibles?

Pourquoi préempte t-il systématiquement les maisons que les yourteux, ou leurs amis, porteurs de projets, veulent acheter?

 pense à la nature

Nous avons dit les mensonges et fausses promesses du maire.

Nous avons dit que la régularisation de nos yourtes par les services de l'Etat en 2009 n'avait pas été une simple hallucination collective.

Nous avons dit notre bonne foi, nos yourtes acceptées par l'ancienne municipalité.

Nous avons dit que, dans leurs lois, l'inconstructibilité du terrain n'est pas incompatible avec l'installation d'une yourte démontable.

Nous avons dit nos toilettes sèches cohérentes avant même qu'une législation existe.

Nous avons dit que nos phyto-épurations valaient mieux que les eaux usées des maisons du hameau s'écoulant directement dans les champs sans filtrage.

Il semble qu'il y ait aussi un vide juridique sur l'assainissement autonome. Le Procureur et la DDT sont eux même perdus dans ce domaine et leurs affirmations sont inexactes.

Nous avons dit que le maire refusait des enfants à l'école pour ensuite la fermer définitivement.

 Mais le Procureur et la DDT sont restés fidèles à leurs œillères façonnées dans le code l'urbanisme,

code de l'urbanisme

où la yourte écologique habitée à l'année n'a pas sa place.

Le Procureur ne peut visiblement pas prononcer la relaxe, ça nous donnerait trop raison!

Ses réquisitions sont:

-une amende de 800 euros avec sursis pour les 7 prévenus,

-un délai de 4 mois pour la restitution du site,

-une astreinte de 15 euros par jour supplémentaire.

Ça a plombé encore plus l'ambiance!

Une femme a crié : "C'est de la torture mentale!" et s'est fait virer de la salle.

 L'avocat du maire était très nul, on ne s'attendait pas à mieux l'ayant pratiqué dans 2 autres procès en 2011 et 2012, eh oui! chez nous, les procès poussent comme du chiendent. L'avocat a répété pendant 10 minutes qu'il fallait un permis de construire pour une yourte.

Notre avocate, nourrie de bons légumes naturels, a évidement traité le dossier avec plus de conviction et de professionnalisme.

Demande de reconnaissance de la prescription triennale, demande de rattachement de nos yourtes à la catégorie juridique des tentes, erreur sur le droit car l'ancienne municipalitéétait OK et que la nouvelle nous a régularisé en 2009 (les autorités nous ont donc laissé croire à notre régularité). Et puis rappel de 3 ou 4 jurisprudences de procès intentés contre des yourtes qui ont été gagnés.

Sa conclusion était pertinente:

La juge a les moyens juridiques pour prononcer la relaxe

et ce choix serait la seule sortie positive de cette polémique.

notre paradis dans la forêt

 Voilà, tout a étéà peu près dit mais tout était emmêlé,

alors il faut espérer que la juge prendra de la hauteur en étudiant les pièces au dossier

et fera les liens nécessaires.

elle va juger

Nos fonctionnements

(yourte=tente, assainissements=phyto-épuration, constructibilité et plan d'occupation des sols),

doivent être compris comme une réponse

à une politique inefficace de l'Etat en milieu profondément rural:

dépeuplement, assainissements dégueulasses ou inexistants,

terrains constructibles jamais utilisés, terres en friches abandonnées...

sleeping-goddess-heligan

 Soutenez nous massivement !

Continuer de partager l'info, de signer et faire signer la pétition,

 et d'envoyer à Mr le Président de la République le courrier téléchargeable sur :

 http://yourtesbussiere-Boffy.info

 pour manifester votre volonté de voir possible, un jour prochain, un accès aux terres laissées à l'abandon, incultivées et en friche d'Europe et du monde, pour des gens qui ne peuvent s'acheter des terrains constructibles mais qui avec peu de moyens voudraient re-stimuler la bio- diversité, ré-orienter et prendre en main leur vie autrement par l'Auto-construction organique, L'Autonomie Énergétique Autonome (Éolienne, Solaire), les Toilettes sèches et traitement autonome des eaux usées par bassins de phyto-épuration, l'Autonomie alimentaire de base.

 Et pour croire ensemble à l'avènement d'un monde nouveau

qui prendrait soin de tout le monde!

 JUGEMENT DANS UN MOIS , MAIS L'HISTOIRE N'EST PAS FINIE,

IL PEUT Y AVOIR Y AVOIR BEAUCOUP DE DAMES DES LANDES...

PARCE QUE NOUS AIMONS NOTRE TERRE!

 

Les accusés de Bu-Bo.

bellissima yourte

Pour la défense juridique de la yourte

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yourte aux marguerites jaunes

 

La recrudescence actuelle de poursuites contre des yourtes est le résultat de l'augmentation du nombre de porteurs de projets d'habitats modestes et légers.

Cette nouvelle vague d'installations en yourtes, provoquée par l'aggravation de la crise et l'amplification de la prise de conscience écologique et sociale, amène CHEYENà préciser les conditions pour qu'une installation en yourte soit défendable en justice.

A la lumière des jurisprudences accumulées depuis 2002, date du premier procès contre des yourtes à Montpellier, jusqu'à fin 2012 avec le procès de Bussière-Boffy, soit une dizaine de cas d'installations en yourte poursuivies sur une décennie, ce texte, face juridique de notre CHARTE, devrait permettre à chacun d'évaluer la mesure des risques procéduriers encourus selon son projet et de choisir les assumer ou pas en toute connaissance de cause.

 

ca discute

 

Parmi les projets d'habitat en yourte, nous distinguons deux sortes d'installations :

celles qui sont des tentes et sont donc soumises à la législation du camping,

et celles qui, de par leur équipement et leurs dimensions, relèvent du code de l'urbanisme, soit par la Déclaration Préalable (DP), soit par la demande de Permis de Construire(PC).

Le peuple des yourtes Cheyen, gardien de la terre,

sauver la vie

conclue, au regard des contradictions débattues autant en interne que publiquement, qu'une installation libre en yourte, en dehors des campings soumis à réglementation, devrait, pour être défendable comme une tente devant les tribunaux, répondre aux critères suivants :

- Conserver sa nature de meuble, c'est-à-dire d'objet amovible et transportable dépourvu de fixité, établi selon un mode de pose sans fixation ni ancrage au sol, démontable sans destruction ou gaspillage de matériaux.

- Rester dans les limites dimensionnelles de la yourte vernaculaire, en particulier la yourte originelle de type mongole, sous laquelle s'abrite traditionnellement une famille, c'est-à-dire rarement au dessus de 35M2 de surface au sol.

- L'installation doit se pratiquer sans artificialisation des sols, sans pollution chimique ou bactériologique, et doit être réversible sans intervention d'engins lourds.


- Ne pas créer de « surface de plancher », critère étalonnant l'application des règles d'urbanisme : cette nouvelle mesure, adoptée par ordonnance n°2011-1539 du 16 novembre 2011, entrée en vigueur le 1er mars 2012, se substitue à la surface hors œuvre brute (SHOB) et à la surface hors œuvre nette (SHON). Elle s’entend officiellement comme « la somme des surfaces de plancher closes et couvertes sous une hauteur sous plafond supérieure à 1 mètre 80, calculée à partir du nu intérieur des murs ». Or un mur, outre sa définition première d'« Ouvrage de maçonnerie servant à soutenir un plancher ou une charpente, ou à cloisonner un espace » présente, par nature, des qualités de solidité faisant barrière et obstacle aux sons, aux différences de températures, aux chocs extérieurs et aux intrusions. Nos treillis souples, sans inclusion de baies vitrées ou de panneaux rigides, recouverts de textiles, ne constituent pas une barrière car ils sont facilement renversables, ils ne font obstacle ni aux sons, ni au climat, ni aux chocs, ni aux agressions, ni aux vols, ils nous laissent totalement vulnérables aux conditions environnementales, ce qui différencie radicalement une tente de tout autre abri.

- Avoir les blocs cuisine et sanitaire ainsi que les toilettes sèches à l'extérieur de la yourte.

- Poser sa yourte sur terre battue ou sur une terrasse ne dépassant pas 60 centimètres de haut. La construction d'une terrasse bois dont le niveau supérieur du platelage est inférieur ou égal à 60 cm du terrain naturel ne fait en général l'objet d'aucune contrainte administrative. (R241.1)

- Ne pas être raccordés aux réseaux collectifs d'eau, d'électricité et d'assainissement, et ne pas le demander.

- Répondre aux normes de sécurité civile en matière d'incendie. Prévention et vigilance par débroussaillage et coupes sélectives.

- Entretenir l'espace naturel : préservation des espèces végétales et animales indigènes, valorisation de l'humus. Gestion des eaux pluviales, récupération et filtration.

 En fonction de quoi, une yourte modeste et autonome est bien une tente ou un abri forestier et bénéficie donc de la liberté du camping, en dehors de toute restriction législative autre que celle des zones légalement protégées.

( Article 111-41 du code de l'urbanisme)              fichier là: R

petit au milieu des grands

Cette yourte peut donc être défendue en justice comme n'étant pas un bâtiment, pas une construction, ne dépendant pas de la réglementation du code de l'urbanisme, et ne pouvant être poursuivie pour infraction au PC.

Toutes les structures au-dessus de ces limites dépendent d'autorisations administratives.

Nous précisons qu'une structure légère de forme arrondie ne peut être assimilée à une yourte traditionnelle de type mongol dés lors que, d'une part ses dimensions renvoient plutôt au chapiteau qu'à la tente, et d'autre part, dès qu'elle est constituée d'éléments fixes, de bâtis partiels et de revêtements rigides. Nous conseillons de nommer ces habitats : yourtes contemporaines, cabanes ou chalets ronds, ou autres, afin de ne pas alimenter de confusion juridique.

On remarquera que les limites de la yourte comme tente

tente yourte

restreignent considérablement l'envergure et le confort de projets résidentiels d'habitats en yourte à l'année.

Il appartient à ceux qui le jugent nécessaire de proposer un cadre juridique pour leurs installations qui soit moins étriqué matériellement que celui du camping, tout en veillant à préserver la liberté attachée à la rusticité et la précarité du camping.

Car, même si les habitants en yourte sont sédentaires, en adoptant la tente, ils restent dans l'esprit du campeur.

OUI donc à l'esprit de légèreté et de liberté de la yourte dans la symbolique de l'adaptabilité, de la simplicité, de la "caresse"écologique qu'elle donne à notre mère terre.

Pour le peuple indien des Cheyennes, qui résonne avec le nom de notre association, on ne devrait pas posséder plus que que ce qu'on peut transporter par ses propres forces.

Pour les projets plus lourds, des propositions de reconnaissance et de légalisation d'habitat léger en yourte circulent déjà entre les yourteurs et dans les associations concernées * depuis quelques années : terrains de vie, terrains familiaux, zones éco-constructibles sont régulièrement évoqués comme solutions possibles.

On peut aussi ne rien proposer mais continuer à assumer tous les projets en yourte, même illégaux, sachant que comme tout mouvement populaire, celui des yourtes entraine le risque que les réactions négatives tombent sur quelques familles plus exposées, pendant que d'autres de plus en plus nombreuses perdurent et s'installent. Dans ce cas, la solidarité collective avec les personnes poursuivies va de soi.

L'association Cheyen regroupe sans discrimination tous les projets d'habitat en yourte, car la grande majorité de ces projets sont politiquement, socialement, écologiquement et économiquement légitimes et nécessaires.

Ce texte espère poser quelques jalons capables de clarifier et faire évoluer favorablement la situation des yourtes comme habitat léger écologique en France.

 

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 CHEYEN. Coordination des Habitants/usagers En Yourte sur Espaces Naturels.

Novembre 2012.

 

Autres associations portant des propositions pour les habitats légers autres que les tentes:

* Réseau Permis de vivre ( zones éco-constructibles)

* Association HALEM,  documents téléchargeables sur les terrains familiaux

* Ma Cabane Info, sur les terrains de vie

* Reseau RAHMABAMAN, réseau d'Autoconstructeurs-trices d'Habitats et de MAisons en Bois et Autres MAtériaux Naturels, infos échangées par emails

tout simplement

 

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